Situation alarmante à Diego – Une augmentation significative des prix
Plage de sable fin, un décor paradisiaque, une destination touristique idéale, Diego a tout de la ville de rêve et pourtant le quotidien de ses habitants est depuis quelques mois un vrai cauchemar. Loin des hôtels de luxe et des photographies sur les cartes postales, la population qui se chiffre à 120 000 souffre amèrement d’une augmentation de 50 à 100% des prix des vivres. Il semblerait que des chinois qui se disent opérateurs économiques soient les artisans de cette hausse. Ces derniers achètent presque toutes les denrées à des prix très élevés, ce qui ne profite qu’aux commerçants de gros. A choisir entre un acheteur chinois qui propose un prix exorbitant et un Malgache qui ne peut pas se le permettre du fait qu’il va revendre à la population, la décision des vendeurs est rapidement prise. Résultat, les commerçants malgaches doivent s’adapter et revendre à un prix très élevé. A titre d’exemple, le kilo du poisson est passé de 5 000 Ar à 10 000, celui du bœuf atteint l’astronomique somme de 24 000 Ar alors qu’il était aux environs de 10 000 auparavant. Un zébu se vend actuellement 1 600 000 Ar, un prix qui a doublé par rapport à il y a deux mois. Et pour cause, ces opérateurs chinois les exportent alors qu’il est formellement interdit par la loi d’exporter des zébus sur pied. Le prix du riz a, lui aussi, connu le même sort. Les mangues dites «de Diego» ont totalement disparu du marché et sont exclusivement dédiées à l’exportation. « Il est inadmissible que les habitants souffrent ainsi, sur leur propre terre, à cause de la concurrence étrangère » a déclaré la députée de Diego, Jocelyne Maxime, face à cette situation. Elle lance un appel aux autorités compétentes afin que celles-ci règlent ce problème au plus vite.
Ny Tsiky R.