Les responsables au sein de l’Université d’Antananarivo se préparent au pire. Ils ne peuvent plus rester les bras croisés suite aux événements qui se sont produits à l’Université de Mahajanga dernièrement. La peur que la même scène se reproduise chez les responsables se fait sentir. Par ailleurs, une conférence de presse a été organisée hier au campus d’Ambohitsaina par la présidence de l’Université. « Pour éviter les éventuels problèmes, comme ce qui s’est passé à l’Université de Mahajanga, nous déclarons être ouverts à toutes dialogues et échanges d’informations. Quand il y a des informations qui circulent et qui nécessitent d’éclaircissement, nous sommes tous disponibles et ce, pour renforcer les échanges d’idée et le partage d’infos » déclare le professeur Panja Ramanoelina, président de l’Université d’Antananarivo hier lors d’un point de presse. Une réunion avec les étudiants membres de l’association pédagogiques a déjà eu lieu hier, avant le point de presse pour ce faire. La présidence de l’Université d’Antananarivo veut également être claire concernant la distribution des chambres dans les cités universitaires, étant donné également que le fond du problème causant l’échauffourée à Mahajanga concerne ce sujet. La présidence de l’université ne veut pas être impliquée dans cette affaire. Son président a tenu à préciser que la distribution des chambres revient totalement à la Croua (comité régional des œuvres universitaires d’Antananarivo). « L’Université ne s’occupe nullement de cette distribution de chambres étant donné que le Croua est rattaché directement au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Quoi qu’il en soit, nous pouvons lui prêter main forte en procurant la liste des vrais étudiants à l’Université » a tenu à préciser le président de l’Université.
Journée de deuil à l’Université
Le syndicat des enseignants chercheurs de l’enseignement supérieur (Seces), à travers un communiqué, a indiqué que les cours seront suspendus ce jour à l’Université d’Antananarivo et ce, pour montrer sa solidarité avec l’Université de Mahajanga et également une journée de deuil en honneur à l’étudiant décédé durant les échauffourées. Mais la présidence de l’université d’Antananarivo veut se montrer flexible devant cette décision. « Chacun peut faire ce qu’il veut. Nous n’obligeons jamais les personnes à faire ou ne pas faire quoi que ce soit. Si le Seces juge cela important, qu’il consacre cette journée pour le deuil mais si les autres s’y opposent, ils peuvent continuer leurs cours étant donné que certains départements sont actuellement en plein examen » indique le directeur de l’Ecole des sciences agronomiques.

M.S.