Limoges, une équipe d’enseignants de l’établissement s’est investie depuis des mois aux côtés de l’ONG ENDA dans un ambitieux projet de création d’hôtel pédagogique à Madagascar. Depuis 1972, l’ONG ENDA s’est distinguée par sa vocation à développer des actions humanitaires et accompagner les projets en faveur de la protection de l’environnement ainsi que du développement économique et social des populations les plus démunies. Ainsi, à Madagascar, ENDA s’est engagée dans un projet d’action éducative au profit de la réinsertion de jeunes en difficulté d’Antananarivo à travers un programme de formation dans les métiers de l’hôtellerie-restauration. Il faut dire que l’essor du tourisme sur l’île offre de réelles perspectives en matière de développement économique et d’emploi. Financé par l’Union européenne et l’AFD, un hôtel-école baptisé Solid’Air devrait voir le jour de cette année au cœur du centre-ville d’Antananarivo. Bâti sur le concept d’un lycée hôtelier, l’établissement de 1 500 m2 comptera un restaurant d’une quarantaine de couverts ainsi que 15 chambres.
Transfert de compétences
Afin de mener à bien cet ambitieux programme de formation professionnelle, des partenariats ont été tissés, notamment avec l’Hôtel Carlton de Madagascar mais aussi avec le lycée des métiers Jean Monnet de Limoges. En effet, Guy Letienne, Sylvain Hargé et Pierre Primault, respectivement professeurs de cuisine, de service et de boulangerie-pâtisserie, se sont investis dans l’aventure, prêts à partager leur expérience professionnelle. Ainsi, depuis quelques mois, les enseignants limougeauds échangent-ils régulièrement avec leurs homologues malgaches afin de les accompagner et les aider à élaborer référentiels, progressions et séquences pédagogiques, autant d’outils indispensables en termes de formation. Le 27 octobre de l’année dernière, les trois enseignants limougeauds se sont déplacés dans  capitale malgache. « Nous nous rendons pour la première fois à Madagascar et nous avons rencontré Julien, Tantely et Tojo, nos collègues, pour partager notre expérience et avons vu ce qu’ils ont pu construire en matière de support pédagogique », explique Sylvain Hargé, l’un des acteurs de ce projet où la solidarité et les échanges permettront, au-delà des frontières, de former et sortir de la misère de jeunes adolescents des rues d’Antananarivo.

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