Le 16^ème sommet de la Francophonie a débuté depuis lundi avec l’ouverture du centre de presse et du Conseil permanent de la Francophonie au Centre de conférence international (Cci) d’Ivato. Malgré les efforts qui ont été fournis par les organisateurs et par les tenants du pouvoir, le début de ce rendez-vous de la communauté francophone est assez médiocre. Mal organisé, c’est ce que l’ensemble de la presse, étrangère comme nationale, s’accordait à dire alors qu’elle a été invitée à être sur place dès sept heures du matin, hier, pour l’ouverture du centre de presse. La première et la seule activité qui s’est tenue hier au Cci Ivato était l’ouverture du Conseil permanent de la Francophonie (Cpf) dirigée par Michaëlle Jean, le secrétaire général de l’organisation, qui était pourtant une réunion à huis clos. Il est à signaler qu’il s’agit de la 99^ème session du Conseil Permanent de la Francophonie, à laquelle le président de la République malgache s’est joint dans l’après-midi. Le Cpf a pour mission de préparer et de suivre les résolutions du Sommet. Il réunit les représentants personnels des Etats et des gouvernements des pays membres de l’organisation de la Francophonie. Il s’agit de l’une des trois instances dirigeantes de l’OIF, au côté du Sommet et de la  Conférence ministérielle (Cmf). Il « permet, dans un premier temps, au Secrétaire générale de l’organisation, de faire un rapport sur la situation politique des Etats membres, le plus complet possible, les succès, les difficultés, les perspectives », avait fait savoir Malik Sarr, ambassadeur directeur du bureau régional de la Francophonie.

Aléas du direct

Le Cpf qui s’est terminé dans l’après-midi de lundi même en laissant la place au Cmf avant le Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Oif qui en est l’instance suprême. Il faut admettre que les deux premières journées du sommet de la Francophonie se sont déroulées dans le calme plat. Mais malgré cela, en coulisses, ou plutôt hors de la première réunion, on pouvait aisément constater le manque d’organisation. Le fait est que depuis l’inauguration du Village de la Francophonie qui n’a eu lieu que quelques heures avant la réunion du Cpf, avec le retard de presque trois heures des officiels, en étaient déjà un signe avant-coureur. En clair, le Sommet de la Francophonie a bel et bien commencé mais mal commencé et beaucoup de choses restent à améliorer. Hormis ces incidents mineurs mais considérables, plusieurs militaires, une centaine,  chargés de la sécurisation du sommet ont été victimes d’une intoxication alimentaire. L’un des prestataires de service engagé à l’occasion en est à la source. Les faits sont là et malgré les déclarations élogieuses du porte-parole du Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Louis Hannan, selon lesquelles un sommet de la Francophonie n’a jamais été aussi bien préparé, il est clair que ce genre de choses n’est pas les aléas du direct mais bien les débuts honteux du 16^ème sommet de la Francophonie.

Régis Kabary