Après avoir obligé l’Etat à alléger la procédure de déblocage du fonds local de district, les députés reviennent à la charge pour réclamer une centaine de véhicules 4×4. Cette fois-ci, ces parlementaires auraient pris la mesure d’écrire, eux- mêmes, dans la loi des finances, le montant qu’ils veulent dépenser.

La loi des finances initiale (LFI) pour l’année 2017 devra être adoptée en séance plénière à l’Assemblée nationale ce jour. Après avoir étudié longuement le contenu du document, les membres de la Chambre basse ont l’intention d’apporter une importante révision. Il s’agit du rajout d’un budget supplémentaire d’à peu près une dizaine de milliards d’Ariary. Cette modique somme servira,  en effet, d’acheter les voitures tout terrain que les députés ont réclamé depuis leur élection. Selon une source auprès de l’Assemblée nationale, hier, la LFI 2017 ne passera jamais sans ce budget alloué aux 4×4. Comme argumentation, certains députés expliquent que ces voitures serviront non seulement pour leur déplacement mais aussi et surtout de moyens de transport pour les évacuations sanitaires, les missions de maintien de l’ordre, ainsi que  pour alléger les problèmes des responsables locaux qui n’ont pas de voiture de service.

Cette fois-ci, le pouvoir exécutif n’aura plus d’autres options que d’accepter, à contrecœur, le caprice de ces parlementaires élus au niveau des districts. Soumis à une trêve politique qu’il a lui-même demandé, le régime n’aura jamais l’audace de dire « non » aux députés en cette période où le pays accueille le XVIe sommet de la francophonie. Par contre, d’autres groupes de pression, à l’instar du wake-up Madagascar risque de ne pas se taire face à cette attitude des députés qui abusent de leur pouvoir et autorité afin de modifier la LFI 2017 à leur avantage. Si les députés pensent réellement à résoudre le problème de moyen de transport pour le petit peuple, pourquoi ne réclament-ils directement de camions-ambulance. Ce genre de véhicules est plus « passe-partout » par rapport aux petits 4×4.

Dom