Alors que le monde est entré dans la dynamique et le concept de développement durable depuis à peu près une décennie, la Grande île n’a jamais réellement compris de quoi il s’agissait ni comment réagir face à cela. Pourtant, Madagascar fait partie de ceux qu’on qualifie de « pays en voie de développement » depuis bien plus d’une décennie. Qui plus est, on a déjà adhéré aux Objectifs du millénaire pour le développement qui devait être atteint à la  fin de l’année dernière. Puis, nous nous sommes engagés encore une fois dans la réalisation des Objectifs du développement durable. Cela sans savoir précisément de quoi il est question malgré les nombreux accords et signatures faits dans ce sens. Mais il semble que cette fois-ci, le développement durable est rentré définitivement dans les préoccupations et les priorités de l’Administration malgache. En effet, il semblerait qu’un nouveau module de formation concernant ce sujet sera très bientôt inclus dans les programmes de formation de l’Ecole nationale d’administration malgache (Enam).

Coup de pouce

Il semblerait que le sommet de la Francophonie ait porté quelques fruits depuis ses débuts et surtout grâce aux invités. L’un d’entre eux semble très actif car l’inclusion de ce nouveau module dans la formation dispensée à l’Enam résulte d’un partenariat avec l’Ecole nationale d’Administration publique du Québec (Enap). En effet, ce projet a été évoqué le 22 novembre à l’hôtel Ibis Ankorondrano, lors du forum sur « les Etats face à la nouvelle dynamique mondiale du développement durable ». Un forum co-organisé par l’Enap et l’Enam, en collaboration avec l’institut de la Francophonie pour le Développement Durable (Ifdd). Pour rappel, le Quebec a déjà initié une première action dans le cadre du 16^ème sommet de la Francophonie à savoir un don de matériel médical à des hôpitaux malgaches. Par le biais de son Ministre des relations internationales et de la Francophonie, Christine St-Pierre,  Québec a octroyé des équipements de soins d’urgence dont la remise officielle a eu lieu à l’hôpital d’Andohatapenaka. Il s’agit d’outils de réanimation, de couvertures pour bébé et de lits d’un montant total de plus de 100 000 dollars. En conclusion, il semble qu’au-delà des tenants actuels du pouvoir, les autres pays regroupés au sein du monde francophone se soient mobilisés et veulent bien donner un coup de pouce à Madagascar pour que l’on ne s’en sorte pas trop bredouille de ce sommet.

Régis Kabary