François Hollande a rendu hommage aux victimes de tous les crimes coloniaux réalisés par la France et à l’occasion du sommet d’Antananarivo, ceux de 1947. Et c’est une nouvelle que beaucoup n’attendaient pas mais qui ne satisfont pas entièrement les malgaches pour la simple raison qu’un autre crime est toujours perpétré à l’endroit de ce peuple par les français : le pillage des ressources naturelles de nos îles éparses !

« C’est bien parce qu’il y avait eu cet engagement des Malgaches pour la France mais aussi pour la liberté, que beaucoup, après la Seconde guerre mondiale, ont commencé à songer à l’indépendance, à cette aspiration qui montait du peuple. Ce mouvement a soulevé l’île tout entière en 1947 et elle fut brutalement réprimée par la France. Je rends hommage à toutes les victimes de ces événements, aux milliers de morts et à tous les militants de l’indépendance qui ont alors été arrêtés et condamnés pour leurs idées », a déclaré le président français lors de la conférence de presse tenue par ce dernier, en compagnie de son homologue malgache. Pour les observateurs, une chose est sûre, François Hollande ne fera pareille déclaration si le sommet ne s’est pas tenu à Madagascar. En tout cas, c’est une très bonne nouvelle pour tout le pays, et particulièrement pour les militants du Mouvement pour la démocratie et la rénovation de Madagascar (Mdrm) et leurs enfants.

Trésors inestimables
Du coup, beaucoup estiment qu’après la reconnaissance, la France passera très vite au stade suivant, celui de l’évaluation des dommages que cela a engendré, non seulement au niveau de la Nation mais aussi et surtout pour les centaines de milliers de familles concernées. Voilà une planche de salut que personne n’attendait !
En entendant le président français, la population malgache toute entière aurait aimé un petit dernier effort de sa part, en reconnaissant aussi que les îles éparses sont bel et bien malgaches, comme l’ont spécifié les résolutions des Nations Unies qui datent de 1979. Et on sait que ces îles renferment des trésors inestimables nécessaires pour le vrai développement de Madagascar et qui ne l’obligera pas à passer par la case « bailleurs de fonds traditionnels » et à quémander partout dans le monde.  Actuellement, la France boit seule et au goulot la manne financière obtenue par l’exploitation de ces ressources naturelles dont le monde entier a besoin.

J.L.R