Beaucoup ont pensé que les dossiers y afférents dormaient  dans les tiroirs. Il revient en première ligne depuis la fin de la semaine dernière avec la convocation du maire de cette commune rurale et surtout, d’une personne très influente qu’on disait très proche du pouvoir !

Claudine R. se trouve souvent sur  les photos de l’entourage du chef de l’Etat lors de ses tournées dans les régions du Betsileo et par conséquent, est considérée par la plupart des autorités étatiques du pays comme faisant partie des conseillers du président de la République, et même de son premier cercle. Bizarrement, sa nomination n’a jamais été rendue à la connaissance de tous jusqu’ici mais selon certaines sources, cela ne l’a pas empêché de s’octroyer certains marchés publics. Effectivement, les Prmp ou personnes responsables des marchés publics dans la plupart des ministères font dans leur froc rien qu’à l’annonce du célébrissime prénom. Selon d’autres informations, la dame serait allée jusqu’à donner des ordres dans les structures des collectivités territoriales décentralisées, à savoir régions et communes, afin d’obtenir des sommes mirobolantes, et ce, en invoquant son statut de « super-conseillère ». On croit savoir aussi que pour la dernière sénatoriale et sous la pression de la dame, le budget destiné à payer les indemnités de 32 mois (2 ans et 8 mois) des chefs fokontany  aurait été utilisé pour la propagande d’un candidat – élu sénateur par la suite – issu de la maison de Claudine R. dans la Région Haute-Matsiatra. Bref, la dame fait peur à beaucoup de monde, mais apparemment, sauf aux limiers du Bianco. Et lu sur une bande-annonce d’une télévision de la Capitale hier, deux sénateurs – dont certainement celui élu avec les indemnités des chefs fokontany – ont fait une intervention auprès de cet organisme, sûrement, afin d’arrêter les procédures contre le Maire de la Commune rurale d’Ambohimahamasina.

« Super-conseillère »
Pour cette deuxième convocation de la « super-conseillère », les pressions se feront plus fortes et on pourrait même s’attendre à un chantage de la part de certains parlementaires, comme celui de ne pas voter la loi de finances de l’année prochaine par exemple !
En tout cas, l’affaire Ambohimahamasina reprend de plus belle. A l’heure actuelle, Claudine R. figure parmi les convoqués afin de se présenter dans les plus brefs délais à Ambohibao. Ceci en vue d’une audition suite à l’affaire de détournement d’une subvention de 396 492 444 ariary, qui avait été accordée à la commune rurale d’Ambohimahamasina, district Ambalavao Fianarantsoa vers la fin de l’année 2014. Comme nous l’avons spécifié plus haut, le maire d’Ambohimahamasina en personne est aussi auditionné par le Bureau Indépendant Anti-corruption (Bianco) actuellement. En effet, celui-ci est un témoin crucial dans cette affaire. D’après les précisions que ce dernier avait apportées en 2014, un fond de réhabilitation des bureaux de la commune en question, avait été détourné de manière douteuse D’après les dires du maire d’Ambohimahamasina, la somme extravagante en vue de la réhabilitation n’était pas restée bien longtemps dans les caisses de la commune. Un appel téléphonique de Claudine R. en personne avait donné l’ordre d’effectuer un virement immédiat de l’argent sur un compte particulier. Le maire s’était montré quelque peu réticent face à la demande mais avait fini par obtempérer. Toute la somme de 396 millions d’Ariary avait ainsi été virée sur le compte de nulle autre que… Claudine R. ! Mais plus tard, le maire s’est rétracté et a avancé des réalisations.
Ainsi, il est maintenant sûr que la vérité éclatera bientôt, évidemment, si la dame se présente au Bianco!

J.L.R