Violence – Une femme sur trois victime
Le 25 novembre dernier a été le théâtre d’une campagne de sensibilisation sans précédent pour la protection de la femme, celle de « Orangez le monde ». Cette date représente par ailleurs la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. D’ailleurs, cette grande campagne mondiale a été créée à cette occasion. Pour faire le point sur cette cause, une femme sur trois dans le monde entier est victime de violence dans sa vie. Et cela souvent aux mains de quelqu’un qu’elle connaît, qu’elle aime et en qui elle a confiance. Et près de la moitié des femmes qui ont été victimes d’homicide, à l’échelle mondiale, en 2012, ont été tuées par des partenaires intimes ou des membres de leur famille. En plus de tout cela, une récente enquête a estimé que le taux des violences exercées par un partenaire intime représentait 5,2 pour cent de l’économie mondiale. Donc au-delà des coûts médicaux et judiciaires directs, la violence envers les femmes a des conséquences néfastes sur les budgets des ménages et les budgets nationaux, du fait de la perte de revenus et de productivité.
Cette année, l’initiative « Orangez le monde » est fait pour attirer l’attention et galvaniser l’action du monde entier en vue d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles et durera au total 16 jours. Une initiative qui est loin d’être ressentie à Madagascar. Car il est vrai que même si les statistiques sur les femmes violentées à Madagascar sont encore insuffisantes, beaucoup subissent des violences conjugales. Malheureusement, dans la plupart des cas, les victimes n’osent pas se manifester par peur de l’opinion de la société. De plus, il n’y a encore aucun cadre légal qui assure leur protection, même si la jurisprudence penche déjà sur la condamnation des agresseurs, et surtout des maris. Un aspect encore négligé sur les droits des femmes à Madagascar même si dernièrement, l’Etat a pris des engagements sur le mariage précoce durant la Francophonie. Pour cette campagne, le défi est de récolter des fonds nécessaires pour éliminer cette forme de violence. En effet, dans ce domaine social il y a un manque chronique de fonds. D’ailleurs, elle reste une priorité secondaire des programmes de développement international et ne bénéficient pas des fonds adéquats.
Seheno Kely