Association T-Movie – « Le cinéma est un outil d’éducation »
Durant la semaine de la Francophonie, plusieurs domaines artistiques et culturels ont été à l’honneur quoiqu’on ait enregistré quelques failles dans l’organisation générale de ce Sommet. Le septième art était, entre autres, un sujet de discussion durant des jours au Village de la francophonie. Echanges et rencontres enrichissants pour valoriser un cinéma promoteur des valeurs de la culture francophone étaient au menu. Le milieu du cinéma malgache s’en inspiré et s’est fédéré autour d’une même cause. Cela consiste à contribuer à la renaissance de la cinématographie à Madagascar, tout en promouvant la créativité et le talent des cinéastes malgaches.
T-Movie, une des associations sollicitées par l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), disposait d’une opportunité pour évoquer les problèmes majeurs que les producteurs ou acteurs du monde cinématographique rencontrent généralement. Mais c’était avant tout un honneur pour les membres actifs de l’alliance d’être invités dans un grand évènement de renommée internationale tel que la semaine de la Francophonie. « Nous sommes ravis qu’on reconnaisse nos talents et nos efforts investis pendant plusieurs années de travail. Nous avons déjà évoqué nos problèmes et on espère avoir des propositions ou encore des solutions pour les régler », confie un membre de T-Movie. Durant sa participation à cette semaine chargée d’arts et de culture, l’association a projeté des films notamment sur l’histoire du cinéma, sur l’éducation par l’intermédiaire des images. A cet effet, des documentaires sur Madagascar ont été exposés sans oublier « La clé du développement », une œuvre de Lova Andriambololonirina. Par ailleurs, deux ateliers thématisés ont également été au programme.
Selon les membres de T-Movie, le 7ème art pourrait aussi être un outil d’éducation, « si dès le début il avait été présenté et employé comme un moyen de divertissement ». « Il ne faut pas pour autant négliger la tout ancienne importance accordée à son rôle social et formateur. Dans une perspective éducative, il faut dès lors considérer le cinéma comme créant un espace de dialogue avec les spectateurs: il découvre sans doute une part de réalité, mais le sens de cette réalité, la portée plus ou moins générale des événements représentés, les valeurs qui peuvent éventuellement s’en dégager sont rarement évidents et doivent plutôt susciter le questionnement et la réflexion », continuent-t-ils. En outre, ils ont aussi insisté sur le fait que le cinéma nécessite beaucoup d’attention : « Il ne faut pas toujours juger à la première vue que l’œuvre est mauvaise ou admirable. Il faut prendre le temps de bien regarder et d’analyser avant de dire les avis. Au moins, il faut en tirer des leçons avant de se concentrer sur les failles », concluent-ils.
Tahiana Andrianiaina