Tous les individus et constructions qui donnent une image de pauvreté pour la capitale deviennent les ennemis de la municipalité. D’abord, les marchands ambulants ont été chassés, ensuite les véhicules de particuliers mis en fourrière, après les petits kiosques ont été détruits et enfin les 4’mis ont été ramassés et jetés à plusieurs kilomètres de la ville. Tout le monde pensait que ces mesures restrictives entraient dans le cadre de l’accueil du l’évènement de la francophonie mais le maire Lalao Ravalomanana elle-même était l’une des personnalités « indésirables » par l’organisateur du sommet. Finalement, la cause de la chasse aux pauvres serait l’accueil de l’assemblée de l’AVCOI.

La vraie cause des travaux d’assainissement de la capitale, tant médiatisés par la commune urbaine d’Antananarivo  (Cua),  est enfin connue.  La capitale va, en effet, accueillir l’Assemblée générale de l’association des villes et collectivités de l’océan Indien (AVCOI) du 5 au 8 décembre prochains. La chasse aux sans-abris ainsi que les mesures discriminatoires contre les démunis aurait un lien avec cette rencontre régionale. En effet, la capitale qui souffre déjà d’un lamentable état des infrastructures publiques  tente de se débarrasser d’une partie de sa population considérée comme des marginaux à cause de la pauvreté. Ces démunis constitueraient la « honte » et ont été écartés loin de la ville.

Plus sale au monde

Déjà élue comme étant l’une des villes modèle dans le monde, il y a 10 ans plus tôt, la CUA devient actuellement l’une des capitales les moins développés et les plus sales. Les autres communes à l’instar d’Alasora, ou la ville d’Antsirabe ont largement dépassé Antananarivo, en termes de propreté, de gestion et de réhabilitation d’infrastructures.

En ce qui concerne l’assemblée générale de l’AVCOI, des maires venant des villes de Madagascar et des pays de la région océan Indien comme Comores, Maurice, Seychelles, La Réunion et Mayotte vont rejoindre l’Hôtel de ville à Analakely et l’hôtel Colbert Antaninarenina pour une réunion de trois jours. Dans la logique, les maires malgaches n’ont pas d’autres stratégies de développement à part la demande de financement de la part de leurs homologues étrangers.

Dom