Plus que jamais, la réputation de cette région du moyen-ouest est vérifiée et les dahalo y règnent en maître. En une semaine, on a recensé 400 zébus volés, 3 militaires et 20 civils tués et il est encore une fois prouvé que ces malaso sont en possession d’armes de guerre. D’un autre côté, on peut bien penser qu’ils sont plus « fin stratège » que nos valeureux officiers issus de l’Académie militaire !

Les attaques se sont déroulées vers la fin de la semaine dernière dans les communes rurales de Fihaonana et de Miandrarivo du district de Tsiroanomandidy. Selon nos sources, des dahalo ont rejoint cette partie de l’île, le moyen-ouest de Madagascar, qui jouxte la Région du Menabe, plus précisément le district de Miandrivazo, à cause de la mise en place de l’Unité spéciale anti-dahalo (Usad) à Betroka, dans la partie sud de la Grande île. Certains observateurs estiment que c’est l’une des grands attaques que la Région du Bongolava a enregistré et le bilan est lourd pour les éleveurs : 400 zébus volés ! Evidemment, la population locale ainsi que les forces de l’ordre ne se sont pas facilement laissées faire et sont parties à la poursuite des voleurs de zébus. Mais à l’entrée de la commune rurale de Soaloka, située dans le district de Miandrivazo, des tirs nourris les ont attendus. Pris par surprise, les poursuivants n’avaient pas énormément d’option pour fuir les balles et l’affrontement a vite tourné au massacre.

Revoir la copie
3 militaires et 20 civils sont tombés et pour couronner le tout, 3 fusils d’assaut de marque kalachnikov ainsi que 7 chargeurs de balles se trouvent entre les mains des malaso. Encore une fois, il est constaté que ces derniers sont en possession d’armes de guerre et savent bien les manipuler. On peut même estimer que malgré l’effet de la surprise, ces dahalo ont la maîtrise du terrain puisqu’à notre connaissance et de leur côté, aucune perte en vie humaine n’a été communiquée. En un mot, ces voleurs de zébus règnent en maître dans cette partie de l’île et d’où l’appel au secours des habitants de la Région de Bongolova à l’endroit des autorités de renforcer les forces de l’ordre qui effectuent, rappelons-le, actuellement une opération militaire dénommée « Mazava » ! Pour ces militaires et gendarmes, l’utilisation d’engin volant, tel un hélicoptère, s’avère nécessaire et même vital pour pacifier la région dans les meilleurs délais. En tout cas, les 7 000 membres des forces de l’ordre qui ont veillé sur les invités du sommet de la Francophonie, devraient être déployés très vite dans les zones rouges mais en même temps, les têtes-pensantes de cette opération militaire en cours devront revoir leur copie pour une meilleure efficacité de leur stratégie.

J.L.R – Athanase