Cultures et arts traditionnels – Michel le dragon poursuit ses œuvres
Face à l’influence étrangère, les cultures et arts traditionnels malgaches sont en danger. Michel le Dragon, le « Zokibe Mpanorina », président-fondateur de l’association « Gasy ka Mahery » de Madagascar fondée en 1990, ne ménage pas ses efforts pour la valorisation et la conservation de nos cultures et arts traditionnels. Un programme bien garni a été élaboré pour cette année. Après 55 ans de vie sans maladie grâce aux pratiques de sports, Michel le dragon veut également partager les vertus de son art de vivre à ses pairs. Après 45 ans de recherches sur les arts martiaux traditionnels malgaches, l’association Gakama prône la mise en valeur et la conservation de la culture malgache. Trente-trois bureaux de cette association existent sur le territoire de la République et 800 à 1500 membres sont enregistrés dans chaque fédération. Rappelons que Michel le Dragon a été décoré Chevalier de l’Ordre du mérite sportif en 2013, après 11 ans de demande selon ses dires. Cette année l’association envisage de fonder une confédération qui regroupera au moins 17 fédérations issues de différents domaines devant le ministère.
Des formations en vue
Le moment est venu pour lui d’aller plus loin dans ses projets de valoriser et de vulgariser les arts traditionnels malgaches qui n’ont pas à pâlir devant les arts martiaux orientaux ou occidentaux. Au mois de février prochain, il projette d’organiser une formation des formateurs durant 30 jours au Gymnase couvert de l’Académie nationale des Sports (ANS) à Ampefiloha. Une formation technique qui sera basée sur trois styles, le Difama ou l’art de prendre mouvement, destiné aux pratiquants du Kung-fu ; le Fima ou l’art de manipuler les armes blanches, réservé aux Kubido, Jet kun do… ; et le Fitema ou l’art de se défendre pour les arts martiaux de self-défense. En tant que formation de formateurs, celle-ci est exclusivement réservée aux détenteurs de ceinture noire ou de premier degré et plus, selon toujours ses dires. Ce sera aux participants de prendre le relais dans l’apprentissage des arts traditionnels en l’adoptant à leur propre art martial respectif.
Elias F.