Cette fois, un attentat à la bombe a fait des victimes si auparavant pareil acte n’a fait aucune victime à part les fabricants de la bombe eux-mêmes. Samedi dernier vers 19h, du côté d’Anosy près de l’arrêt-bus 163, un enfant de deux ans a été tué par une déflagration qui a aussi fait 52 blessés dont 2 dans un état grave. L’identité du poseur de bombe reste encore à déterminer. Toutefois, ceux qui étaient présents sur les lieux ont avancé quelques explications concernant les faits et ce qu’ils ont aperçu.  Une grande explosion a retenti dans le quartier d’Anosy, samedi dernier vers 19h. Une grenade venait d’exploser près de l’arrêt-bus 163. Un enfant de deux ans a été tué sur le coup, touché par les éclats de l’explosif qui ont également fait 52 blessés. La petite victime accompagnait ses parents qui vendaient de la soupe de poulet. Les 52 blessés lors de l’attentat ont été acheminés au service des urgences de l’hôpital HJRA. Parmi les 52 blessés, deux ont été admis en salle de réanimation, cela signifie qu’ils se trouvent encore dans un état critique, d’après un médecin. Celui-ci a aussi affirmé que la plupart des blessés l’ont été au dos, à la jambe et au bras. L’un d’eux a même eu une jambe broyée.

Témoignages

La majorité des blessés, mais aussi les témoins des faits sont ceux qui travaillent dans la localité, pour la plupart des marchands ambulants. Toutefois, des passants ont également été touchés étant donné que le moment de l’explosion coïncidait avec la sortie de la foule du Stade de Mahamasina à la fin de l’évènement qui s’y est déroulé. Plusieurs témoignages ont été recueillis sur les lieux, la plupart ont affirmé avoir aperçu un véhicule conduit par un inconnu qui a lancé la grenade et a pris la fuite aussitôt. D’autres ont parlé d’un homme au teint clair qu’ils ont aperçu à l’arrêt-bus, mais quelques secondes avant l’explosion, celui-ci aurait pris la fuite. Son comportement tend à laisser croire qu’il est le poseur de la bombe, avance toujours un des témoins.

Une grenade offensive

Les forces de l’ordre ont aussi été vues sur les lieux peu de temps après l’explosion. A propos de l’engin explosif, les experts ont parlé d’une grenade offensive. Un avis qui serait partagé par le ministre de la Sécurité intérieure. Mais concernant les faits, les forces de l’ordre n’ont encore aucun indice sur l’identité du terroriste, mais ce dont elles sont sûres est que cela ne peut être que l’œuvre des mêmes terroristes qui ont déjà posé des bombes un peu partout dans la Capitale. Les terroristes ont sûrement repris du service après leur libération, du fait qu’ils ont tous été amnistiés, selon toujours les forces de l’ordre. Toutefois, celles-ci n’écartent pas les déclarations des témoins oculaires.

Première action de l’Etat

L’attentat de samedi a fait le plus de victimes depuis l’avènement des bombes artisanales. Face à la situation, le président de la République fraîchement élu Hery Rajaonarimampianina n’est pas resté de marbre. Il s’est rendu à l’hôpital HJRA pour rendre visite aux blessés mais surtout pour apporter aides et réconfort à ces derniers et à leurs proches. Il a ainsi décidé que l’Etat prendra en charge tous les frais de soins nécessaires à chacun des blessés admis à l’hôpital. Mais par-dessus tout, le président de la République a promis que l’auteur de cet acte terroriste ne restera pas impuni et que tout le nécessaire devrait être fait afin de l’arrêter.

Njara Fih