Gestion des risques et catastrophes – Mise à jour du plan de contingence
Chaque année à la même période, Madagascar subit toujours les ravages des catastrophes naturelles. La dernière saison cyclonique la plus intense remonte à 2007-2008, avec le passage d’un cyclone tropical de catégorie 4, ayant affecté directement environ 525.000 personnes et dont les dommages et pertes ont été estimés à 333 millions de dollars. Plus généralement, le pays a enregistré 46 désastres naturels (cyclones, sécheresses, épidémies, inondations, invasions acridiennes) affectant cumulativement plus de 11 millions de personnes au cours des 35 dernières années. Chaque année, certaines Régions n’arrivent pas à se redresser totalement après le passage d’un cyclone alors qu’un autre système pointe déjà son nez. Pour atténuer les conséquences de ces catastrophes naturelles, un plan de contingence est élaboré tous les ans et cette année, il en est à sa 7ème version.
Ce plan de contingence a été élaboré pour la première fois en 2007. Dans ce plan de contingence, les deux scénarios des précédents plans ont toujours été pris en comptes. Le scénario 1 reste classique depuis 2007 et correspond au passage de cyclones intenses ; quant au scénario 2, il correspond à une situation d’inondation généralisée affectant plusieurs Régions, avec ou sans passage de cyclone mais les dégâts liés au vent sont très modérés. Les hypothèses de planification se basent sur 16 Régions à risque. Le nombre de personnes affectées directement ou indirectement est, pour le premier scénario, 720.000 dont 92.000 ont besoin d’une assistance multisectorielle immédiate si pour le deuxième, ce nombre est fixé à 270.000 personnes dont 47.000 ont besoin d’une assistance multisectorielle immédiate. Le seuil d’intervention d’une réponse multisectorielle nationale a été maintenu à 7.500 personnes directement affectées ; le seuil de déclenchement d’un appel à l’aide internationale est fixé à 25.000 personnes directement affectées. Les critères communs de priorisation des zones sont maintenus. La coordination en temps d’urgence a été maintenue, notamment le fonctionnement du Comité de Réflexion des Intervenants en cas de Catastrophes (CRIC). En effet, cette plate-forme d’échange et de coordination humanitaires se réunit très régulièrement en temps d’urgence. Le plan prévoit une éventuelle utilisation d’une équipe locale mise en place au niveau des Régions pour conduire des évaluations rapides multisectorielles, l’utilisation de l’Ipod sera développée pour ce genre d’évaluation. Des termes de référence ont été validés pour harmoniser l’évaluation rapide multisectorielle conduite par l’équipe nationale déjà en place et les équipes récemment mises en place au niveau des huit Régions (Sava, Diana, Sofia, Analanjirofo, Boeny, Atsinanana, Vatovavy-Fitovinany, Atsimo-Andrefana) les plus à risques. Dans le nouveau plan de contingence élaboré cette année, les alertes cycloniques utiliseront pour la première fois des codes-couleurs pour mieux faire comprendre la signification des différents niveaux d’alerte : vert, jaune, rouge et bleu.