Journée mondiale des zones humides – Convention de Ramsar : sept sites à protéger à Madagascar
La journée mondiale des zones humides a été célébrée hier, pour la commémoration de la signature de la convention sur les zones humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar. Depuis les 41 années de signature de la convention sur les zones humides, Madagascar possède 7 sites de zones humides d’importance internationale, apprend-on d’un communiqué publié par la Conservation International. Ces sites concernent le lac Tsimanampetsotsa-Betioky (une superficie de 45 604 ha au sud), le complexe des 4 lacs de Manambolomaty-Antsalova (7 491 ha dans l’ouest), le lac Alaotra- Ambatondrazaka (722 500 ha à l’Est), le marais de Torotorofotsy-Andasibe (9 993 ha, également dans l’Est), le parc privé de Tsarasaotra à Soavimasoandro (27 ha, dans le centre ville d’Antananarivo), le lac Bedo-Belo/Tsiribihina (1 962 ha, dans le sud) et la rivière de Nosivolo-Marolambo (358 511 ha située dans l’Est). Rappelons-le, Madagascar a ratifié la Convention de Ramsar le 19 février 1998. Sa mission est de favoriser la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des mesures prises au plan national et par la coopération internationale, comme moyen de parvenir au développement durable dans le monde entier.
Rôle écologique
Outre leur rôle socio-économique, les zones humides de l’île jouent un rôle écologique d’importance capital pour la conservation des espèces faunistiques. Le lac tseny du district de Port-Bergé est le seul lac abritant le poisson Damba menarambo (Paretroplusmenarambo) qui est une espèce de poisson menacée d’extinction et qu’on a cru disparu de la nature pendant plusieurs années et ce, due à la pêche excessive mais il a été retrouvé en 2010. Le marais de Torotorofotsy du district de Moramanga quant à lui constitue le berceau de la grenouille d’orée Mantella aurantiaca, localement appelée sahonamenakely qui orne le plus souvent la belle image de Madagascar. Pourtant, cette dernière est une espèce gravement menacée à cause des pressions humaines. Actuellement, à travers la collaboration de l’association Madagasikara Voakajy avec les autres partenaires, des efforts sont en cours pour assurer la préservation de ces deux zones humides et les espèces qui s’y abritent. Cinq coopératives des pêcheurs ont été établies dans le lac Tseny depuis l’année 2013 pour garantir la gestion durable du lac et le maintien de Damba menarambo. En même temps, des activités de sauvetage et de suivi participatif sont organisées avec la communauté locale dans le district de Moramanga pour renforcer la conservation de Mantella aurantiaca.
Recueillis par Riana