Sefafi – Aucun appui du gouvernement pour les communes
Le régime actuel a adopté l’ensemble des nouvelles lois qui régissent la décentralisation en 2014. Notamment les lois 2014-018, 2014-020 et 2014-021 ainsi que quelques décrets d’application portant sur la mise en place des structures locales de l’accord en ce qui concerne les attributs des élus locaux, sur la gestion financière des collectivités et la coopération décentralisée. Bien entendu, l’adoption de ces nouvelles lois avait été imposée auprès de l’Assemblée nationale. Or, jusqu’à présent, la décentralisation n’est qu’un principe de plus qui n’est pas respecté. En effet, plusieurs communes n’ont actuellement pas encore reçu la totalité des subventions de fonctionnement budgétisées dans la loi de finances de 2016 ainsi que de la loi de finances rectificative. Il est clair que les élus locaux sont dans l’obligation de se contenter de présenter les projets au Comité local de développement (Cld). Des projets qui, soit dit en passant, sont primordiales pour la mise en place des circonstances ??? dans chaque district. Aucune ne peut cependant aboutir faute d’un minimum de considération de la part des tenants du pouvoir.
Pauvreté constante
Il y a lieu de rappeler que le gouvernement actuel avait déjà promis la somme de 200 millions d’ariary pour chacun des 119 districts actuels de Madagascar, comme versement du fonds régional de développement. Des promesses et encore des promesses, jamais d’acte concret ! Au contraire, ce sont les chefs de district, en lien avec les députés qui décident actuellement des subventions communales. Les projets d’investissements publics (Pip) en vue de satisfaire les besoins prioritaires de la population malgache, restent gérer au niveau des ministères sectoriels, certes, pourtant les collectivités territoriales décentralisées (Ctd) ne participent même pas aux conférences budgétaires pour la destination des fonds budgétaires. Par ailleurs, les communes sont « trop faibles » pour tenir tête, ou ne serait-ce qu’avoir un dialogue constructif, avec le régime actuel. Pour un gouvernement qui se vante de mettre en valeur la décentralisation, c’est une honte de savoir que la majorité des 1695 communes du pays sont obligées de se contenter des maigres ressources de la fiscalité locale. Or, les communes sont responsables des besoins de la population en ce qui concerne les services de base, comme l’état civil de chacun, l’éducation des enfants, la santé des citoyens ainsi que de l’eau potable. C’est d’ailleurs sur cette note que le régime actuel devrait se concentrer s’il veut espérer sortir le pays de la pauvreté constante. Il est important que l’Etat prenne conscience qu’il est primordial de commencer pas à pas et par-dessus tout de respecter ses engagements !
Athanase