La santé est une richesse. Et même, le gouvernement peine à doter ses hôpitaux de matériels adéquats et qui répondent aux besoins de la population. Heureusement que les bailleurs de fonds et le secteur privé ne tarissent pas d’efforts dans la normalisation de la santé à Madagascar. Et cette fois le bénéficiaire de cette aide indispensable a été le Centre hospitalier de Soavinandriana. C’est la société Ocean Trade qui a été la bienfaitrice d’un don d’une ambulance médicalisée pour cet établissement hospitalier. La remise officielle du véhicule a été effectuée hier. Jusqu’à ce jour, le centre hospitalier ne disposait que d’une ambulance non-médicalisée. Par cette dotation d’Ocean Trade, le centre pourra désormais transporter toutes sortes de patients. D’ailleurs, l’ambulance qui a été offerte est médicalisée. Ce qui signifie qu’elle  est dotée de tous les matériels nécessaires pour qu’un médecin puisse soigner les malades, contrairement à celle que le centre possède déjà et qui ne pouvait transporter à son bord que des infirmiers et ambulanciers. Ce sont donc de nouvelles perspectives qui s’offrent au centre de Soavinandriana. Cette ambulance arrive à point nommé dans la mesure où les responsables ont déjà eu comme objectif de rajouter des ambulances comme celle-ci. L’utilisation de ce véhicule reste dans le même principe de celui d’un barème par kilométrage. Le recours au transport médicalisé est donc payé aux environs de 10 000 ariary par kilomètre, et selon la nomenclature du centre hospitalier.

Ce genre de don envers les hôpitaux est de plus en plus demandé face à l’inertie du Gouvernement pour l’amélioration des soins médicaux. Les usagers peuvent constater par eux-mêmes l’état délabré de certains lieux de soins, que ce soit dans la capitale mais encore plus dans les autres villes. Outre l’état des infrastructures, le manque de matériels, il y a également la négligence de certains agents de santé dans leurs obligations de moyens envers les patients. Rien que pour faire admettre un patient aux urgences, les médecins dans certains hôpitaux ne s’exécutent pas avant d’avoir eu confirmation que sa famille a les moyens de payer les soins. Et à l’approche des fêtes de fin d’année, l’on s’attend à des centres de soins bondés sans pouvoir satisfaire au mieux les usagers.

Seheno Kely