Andranobe – Antsirabe – Des terrains occupés depuis 50 ans vendus !
Le problème foncier à Madagascar persiste toujours. L’affaire Soamahamanina reste jusqu’à présent profondément ancrée dans le cœur des habitants de la région. D’ailleurs, même si le dossier a été classé, les procès et inculpations poursuivent leur route. Les habitants et autres personnalités également sont toujours sur leur garde face à la situation. Or, cette affaire qui a fait non seulement la « Une » de la presse locale mais également internationale n’est pas le seul cas déclaré. Plusieurs familles sont actuellement en détresse et ne cessent de se plaindre en raison de l’injustice et de la mauvaise gouvernance qui pèsent sur leurs épaules. C’est le cas particulièrement de ceux qui sont domiciliés à Andranobe dans le district d’Antsirabe. En effet, il a été découvert que le maire avait « vendu » les 15 hectares de la région, au profit d’une grande société privée locale depuis le mois d’octobre dernier. 107 familles se trouvent sur ce terrain et d’après les dires de l’un des habitants, il y existe non seulement des maisons d’habitation mais également des écoles pour les enfants. La population de la région y avait consacré toute leur vie depuis maintenant quelques décennies.
Mauvaise foi
Le régime actuel ne semble pas trouver une solution adéquate à ce fléau. D’un autre côté, il ne faut pas oublier qu’une organisation bien définie régit un gouvernement et les responsables de chaque département sont dans l’obligation de tenir leur supérieur informé. Il serait donc mal placé de dire que les élus locaux font comme bon leur semble en agissant comme ils le veulent sans émettre des rapports. Mais la situation à Andranobe est grave. En effet, les 107 familles qui vivent sur les 15 hectares des terres ont été averties que dorénavant, elles doivent payer un loyer à la société nouvellement propriétaire des lieux. Le contrat ayant déjà été effectué et signé par le maire en personne. Celles-ci ont reçu un préavis, les obligeant de quitter les lieux à partir du mois de mars 2017, s’ils ne veulent pas se soumettre à cette nouvelle décision. Date à laquelle la société commencera à s’installer sur les lieux afin d’y cultiver pour pouvoir ensuite effectuer des exportations. Le nombre d’individus sans domicile fixe augmenterait donc bien assez tôt à l’allure des événements. Par ailleurs, les responsables de la société privée sont d’accord pour employer les habitants désirant rester sur les lieux, mais cela ne pourra apporter aucun profit aux habitants. Le maire de la région qui avait été soupçonné d’avoir vendu les mêmes terres aux marocains récemment, avait pourtant nié fortement cette version en prétendant que chose pareille n’était pas dans sa volonté. Cependant, avoir donné son accord pour « dégager » des habitants qui vivent sur ces terres depuis 1961, est la preuve flagrante de sa mauvaise foi.
Athanase