Incompétence de la Cua – La population ne cesse de se plaindre
Voilà maintenant une année que le poste du Maire d’Antananarivo est occupé par Lalao Ravalomanana. Si les habitants de la ville étaient confiants au moment de l’élection de cette dernière, les choses ont pourtant changé au fil des mois. Les plaintes fusent de partout, notamment du côté des marchands ambulants lorsque ces derniers ont été pourchassés sans relâche par les agents de la Commune Urbaine d’Antananarivo (Cua). D’un point de vue objectif, la décision prise en ce qui concerne ces marchands ambulants, relève d’une bonne initiative. Cela pourrait effectivement apporter un véritable coup de pouce au développement de Madagascar. Or l’action n’a pas marché depuis le début et continue à ne pas fonctionner à l’heure actuelle. Les responsables de la Cua présentent des idées novatrices, certes, mais d’un autre côté, l’application laisse à désirer. Actuellement, une nouvelle plainte émane de la majorité, si ce n’est de la totalité, des habitants de la capitale depuis maintenant trois jours et cela concerne particulièrement l’interdiction de stationnement et de circulation sur une bonne partie des rues du centre ville à Analakely, durant les fêtes de noël et du nouvel an.
La vie dure
En principe, lorsqu’une loi ou une décision provenant des autorités est promulguée, son application est censée se faire « après » que ladite décision soit vue et connue de tous. Tout homme de loi à la tête d’une institution est dans l’obligation d’en avoir au moins la notion. Toutefois, tout le monde le sait que les autorités malgaches font toujours objet d’exception ! Ainsi, Madame le Maire de la ville d’Antananarivo a publié un arrêté municipal le 21 décembre 2016 : « Arrêté n°994 Cua/M/1./Am.16, réglementant la circulation des véhicules de tout genre dans les journées du 21 décembre 2016 jusqu’au 30 décembre 2016 ». Bizarrement, son application avait déjà été pourtant effectuée la veille même du 21 décembre en question, d’après le témoignage des usagers de la route. Certes, la mise en place de tous les barrages, stands et jouets sur les lieux devaient être préparés à l’avance, mais il ne faut pas oublier que les usagers de la route circulent nuit et jour. Et le comble est que l’interdiction de circulation concerne précisément le centre même de la ville, notamment sur « l’avenue de l’indépendance, la contre allée de celle-ci, l’avenue du 26 juin 1960, la rue Rainibetsimisaraka du kianja Imbiky jusqu’à sa jonction avec la rue Patrice Lumumba », suivant l’article 2 de l’arrêté municipal en question. D’ailleurs, un accident relativement grave était déclaré sur ces portions de rue la nuit du 20 décembre 2016, en raison de ce manque de communication de la Cua. Actuellement, on ne compte plus le nombre de bouchons à n’en pas finir dans cette partie de la ville. Effectivement, la moindre des choses était de prévenir à l’avance les concernés, comme l’avaient fait les autres dirigeants à leur époque, afin qu’ils prennent les mesures nécessaires et que cela ne soit pas une mauvaise surprise, comme dans ce cas-ci. Mais non, encore une fois la Cua montre sa totale indifférence vis-à-vis des habitants de la ville. Malmener de pauvres marchands ne suffit plus, il s’agit à présent de mener la vie dure à tout le monde à quelques jours des fêtes de noël et du nouvel an.
Athanase