La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a procédé dans la matinée d’hier à un bilan récapitulatif des activités effectuées pour le compte de l’année 2016. Ainsi, le président de la commission, Hery Rakotomanana, a exposé les principales actions entreprises par la Ceni devant les journalistes. Il a été constaté que de nombreux efforts ont été mis en œuvre en premier pour l’amélioration et le renforcement des capacités de la commission mais également de tous ceux qui y ont une responsabilité. Renforcement de capacité effectué notamment avec quelques organisations de la société civile malgache. L’année 2016 a également été marquée par une très forte coopération avec les organisations internationales pour la Ceni. Pour ne citer que l’Eces ou Européan center for election support, l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), l’Union africaine (U.a) ou encore le réseau de compétence électorale francophone (Recef) dernièrement. Des coopérations qui ont abouti, par exemple, à la mise en place d’une stratégie nationale d’éducation et de sensibilisation électorale ou encore la nouvelle stratégie de communication de la Ceni. Grace à tout cela, la Ceni Madagascar peut maintenant se prévaloir d’une notoriété au sein des réseaux internationaux des organes compétents en matière électorale.

En bonne voie

Concernant la révision annuelle de la liste électorale qui est sans doute le plus grand chantier de la Ceni Madagascar actuellement, Hery Rakotomanana affirme que l’atteinte de l’objectif des 10 millions d’électeurs inscrits sur la liste est en bonne voie. La campagne y afférente ayant été lancée officiellement à Toliara il y a quelques semaines de cela, la Ceni s’emploierait actuellement à sensibiliser les populations se trouvant dans les zones enclavés de la Grande île. Zones où seront d’ailleurs mis en place des guichets uniques pour les jugements supplétifs de naissance, aux sorties desquels chacun sera déjà inscrit sur la liste. D’autre part, la stratégie nationale pour la sensibilisation des électeurs a également déjà été validée. Toutefois, de nombreux efforts doivent encore être entrepris par la Ceni qui aura fort à faire en vue des élections de 2018. Actuellement, celle-ci, avec ses partenaires, est en train de valider les documents issus des différentes consultations et ateliers organisés depuis quelques mois. Notamment du code de bonne conduite des partis politiques en vue des élections ou encore la révision du cadre légal des élections qui en découlera. Malgré tout, les inquiétudes de certains partis et personnalités politiques sont toujours présentes quant à la réelle indépendance de la commission vis-à-vis du régime. Reste alors à démontrer ce qu’il en est vraiment.

Ny Aina Rahaga