Coût de la vie – Aucune mesure contre la spéculation
Noel et fin d’année riment systématiquement avec la fête et les dépenses excessives. Pourtant, le niveau d’achat de la population malgache a chuté contrairement à la hausse des prix des denrées alimentaires. Les dirigeants ne font rien pour aider le peuple.
Le coût de la vie a connu une hausse très rapide depuis près d’une semaine. Selon les détaillants, quasiment tous les produits alimentaires ont eu une augmentation de prix allant de 10 à 30%. Comme explication, les marchands avancent que cette situation est une spéculation imposée par les grossistes et collecteurs.
Les hausses d’Ar 100 par pièce d’œuf, d’Ar 1 000 par kilo de viande, ainsi que d’Ar 500 par kilo de légume ne sont pas justifiées. Les spéculateurs profitent de l’absence de contrôle pour augmenter à leur guise les prix sur les marchés. L’Etat peut très bien faire des interventions sous forme légale par l’envoi de contrôleurs et inspecteurs du commerce.
Pourtant, les responsables étatiques n’engagent aucune mesure pour vérifier les prix des denrées alimentaires. Au contraire, les dirigeants, surtout les ministres, s’amusent à organiser des manifestations festives pour les employés de leur département. Ces fêtes qui se terminent par la distribution de paniers garnis et de jouets tendent à prouver aux fonctionnaires que les ministères ne sont pas à court de financement et que les ministres veillent sur les agents.
La comparaison des prix des marchandises entre décembre 2015 et décembre 2016 contredit les rapports qui soutiennent que Madagascar a connu une croissance économique. Les experts étatiques et ceux des bailleurs de fonds font fi de connaitre le calvaire des ménages malgaches en soutenant que le pays a fait des progrès prometteurs dans le domaine du développement. Pourtant, la population a besoin de produits alimentaires à prix accessibles mais non pas des statistiques que l’on ne peut pas servir dans les assiettes.
Dom