Création d’entreprise – En baisse de 40% en 2013
La vie des entreprises durant l’année 2013 était au ralenti, en tenant compte du dernier tableau de bord de l’Instat sorti le 14 janvier dernier. L’effectif des établissements nouvellement créés a connu une baisse de 40% en 2013, par rapport à l’année précédente. Si en 2012, 22 019 entreprises dans tous les secteurs ont été créées, il n’y a eu que 13 118 établissements formels en 2013. Le secteur primaire a connu une nette régression soit une baisse de 55% dans la création d’entreprises. Ce secteur est pourtant le plus porteur pour le pays, si l’on ne cite les activités agricoles. Rien que dans la Capitale, l’effectif des établissements nouvellement créés par forme juridique a baissé de 12 % durant l’année 2013, par rapport à 2012. Selon l’Instat, l’effectif des établissements nouvellement créés par forme juridique est passé de 9 488 à 8 342 en une année. Pour les autres secteurs, une baisse de 38.8% a été constatée pour la création d’entreprise entre 2012 et 2013, et 40% dans le secteur tertiaire. L’environnement politique défavorable à l’investissement serait évidemment à l’origine de cette baisse ; le prolongement de la crise de 2009 a freiné les opérateurs. Par conséquent, les activités économiques du pays ont été surtout caractérisées par l’explosion de l’informel, durant cette longue période de crise. Selon une enquête menée au mois de septembre, l’informel concerne surtout les secteurs du service et du petit commerce dans le pays. Par ailleurs, une enquête de l’Instat conduite en 2012 révèle que presque la totalité des unités de production individuelles non agricoles sont classées informelles à Madagascar.
Perspective
Avec le retour à la stabilité cette année, il serait possible que les indicateurs sur Madagascar tournent au positif. D’autant que les secteurs accessibles demeurent encore nombreux à Madagascar. Parmi eux, six secteurs clés se distinguent. Il s’agit notamment de l’industrie légère, des TIC, de la construction et des travaux publics, du Tourisme, des Mines, et de l’agro-business. La reprise des relations avec les étrangers pourraient davantage améliorer le dynamisme économique du pays. Actuellement, la révision du dossier de Madagascar auprès de l’Ahoa est en cours, représentant ainsi un atout considérable aux industries textiles qui a généré dans les 336 000 avant la crise de 2009. Par ailleurs, Madagascar est également intégré dans d’autres accords de marchés, comme l’APE, ou encore les accords avec la zone de libre échange de la Sadc.