Dans la soirée de dimanche dernier, trois enfants étaient montés clandestinement sur le pare-chocs arrière d’une Peugeot 505 familiale. Ce véhicule passait justement à Andampy, commune Nosiarina de la ville de Sambava. La circulation sur la route nationale étant très dense ce jour-là, le conducteur était dans l’obligation de rouler doucement. C’est à ce moment précis, d’après les dires de ce dernier, que les jeunes ont profité pour s’asseoir sur le pare-chocs arrière. Il n’avait aucune connaissance de leur présence, ni même de ce qui leur est arrivé peu de temps après. En effet, l’un des enfants était tombé du véhicule dans un virage. Celui-ci a été gravement blessé et emmené directement dans un centre hospitalier de Sambava. Malheureusement, le petit garçon de 13 ans a vite succombé à ses blessures le lendemain matin.

L’indemnisation n’était pas assez

Il a été constaté, surtout dans la ville d’Antananarivo, que beaucoup de gamins de rue s’amusent à monter à l’arrière des véhicules sans que le conducteur remarque quoi que ce soit. Apparemment, les enfants ont tendance à se lancer dans cette aventure lorsqu’ils ne sont pas surveillés. Pour en revenir au drame, peu de temps après la mort du petit, une dispute a éclaté entre la famille du défunt et le conducteur du véhicule. En effet, d’après les proches de la victime, les jeunes étaient montés dans la Peugeot sur invitation du chauffeur lui-même. Mais étant donné que les places manquaient à l’intérieur, certains étaient obligés de s’asseoir sur le pare-chocs arrière. Au moment même où le malheureux était tombé du véhicule, les autres passagers ont prévenu le conducteur mais d’après eux, celui-ci avait continué sa route en faisant la sourde oreille. Le chef du fokontany a d’ailleurs reçu un appel téléphonique précisant que les membres de la famille de la victime complotaient contre le conducteur, et voulaient même attenter à sa vie. D’après les informations reçues, ceux-ci se sont plaints que l’indemnisation apportée par l’auteur de l’accident n’était pas suffisante, que celui-ci ne montrait aucun signe de respect à la famille en deuil. Ainsi donc le 3 janvier dernier, à 6 h du matin, le chauffeur leur a offert une somme d’argent d’1 million d’ariary ainsi qu’un sac de riz. Suite à cela, la situation s’est calmée, mais les agents de la brigade de Sambava poursuivent encore leur enquête pour faire la lumière sur cette histoire.

Athanase