Délestage et carburant – Les dirigeants n’ont pas de solution
La seule explication basée sur les impacts du changement climatique suffit pour les dirigeants et techniciens de légitimer la gravité du délestage qui sévit partout depuis le début de la semaine. N’y aurait-il pas d’autres solutions pour combler le manque de 60Mw que le barrage d’Andekaleka n’arrive plus à produire ? En effet, les explications des experts font état que la centrale hydroélectrique d’Andekaleka a une capacité de production allant de 50 à 90Mw et qu’à cause de l’insuffisance de pluie, il ne peut plus donner que 30Mw. Quelle que soit la cause technique du délestage, l’Etat reste le premier responsable et ce pour apporter immédiatement des solutions. Certes, le président a précisé que seulement 14% de la population profitent de la subvention annuelle de 300 milliards d’ariary alloués à la Jirama mais cela ne suffit pas pour calmer la déception populaire.
Depuis lundi, la grogne monte, au sein de la population, contre l’Etat et la Jirama. En effet, il devient quasi-impossible pour plusieurs secteurs utilisant l’électricité d’assurer leurs actinités au quotidien. A Antaninandro, par exemple, un salon de coiffure a enregistré une baisse de plus de 90% de sa recette journalière à cause de 3 coupures de plus de 3h par jours. Même cas pour les épiciers qui ont dû fermer à 17h leur commerce à cause de la coupure de l’électricité. Ce retour catastrophique du délestage couplé avec la hausse du prix du carburant risque de provoquer une crise sociale grave non seulement dans la capitale mais aussi et surtout dans les régions si les dirigeants n’arrivent pas à trouver une solution pérenne et celle immédiate.
Même cas dans le secteur transport où le début de la semaine, une grande partie des chauffeurs et propriétaires de taxi-be commencent à élever la voix contre la baisse de versement journalier. Les réclamations pour la hausse du tarif du ticket des taxi-be commencent à bénéficier du soutien de tous les transporteurs.
Dom