Opposition du Mmm – Initiative félicitée par l’Afrique du Sud
Alors que le régime actuel tarde à confirmer l’initiative du parti Malagasy miara-miainga (Mmm) et l’instaurer en tant qu’opposition officielle dans le cadre du mandat 2014-2018, la communauté internationale semble vouloir encourager la décision de ce parti. A plusieurs reprises, le président du parti Mmm Hajo Andrianainarivelo a interpellé les tenants du pouvoir, notamment le président de l’Assemblée nationale et le président de la Haute cour constitutionnelle, sans que ces derniers ne réagissent. Un silence qui semble confirmer la théorie selon laquelle le pouvoir ne veut point d’opposant. Face à cela, les pays étrangers commencent à réagir et la première réaction est venue directement de l’Afrique du Sud, le pays de Nelson Mandela lui-même. Ainsi, l’ambassadeur d’Afrique du Sud a adressé ses félicitations au parti Mmm ainsi qu’à Hajo Andrianainarivelo pour son initiative et sa décision. D’ailleurs, ce dernier n’a pas manqué de souligner que cette prise de décision du Mmm marque une « étape décisive franchie » et en souhaite la pleine réalisation. Il est à rappeler que l’existence d’une opposition officielle relève d’une disposition constitutionnelle. C’est en effet l’article 14 de la Constitution de la 4èmeRépublique malgache qui dispose que le droit d’opposition démocratique est garanti par elle-même. Les tenants du pouvoir, surtout l’exécutif et l’Assemblée nationale car il s’agit d’une opposition parlementaire, devraient à partir de maintenant prendre la question au sérieux. En effet, si dans un premier temps il ne s’agit que de félicitations de la part de l’ambassade de l’Afrique du Sud, il est indéniable que cette dernière et toutes les représentations diplomatiques à Madagascar s’attendent à ce que ce processus aboutisse au plus vite. Fini donc les tergiversations. De plus, renier une opposition parlementaire reviendrait à renier un principe fondamental de la démocratie même. Ce qui ne serait pourtant guère étonnant pourtant de la part du régime actuel vu les précédents interdictions de manifestations lorsque c’est l’opposition qui s’organise ou encore l’emprisonnement de certains leaders de partis s’étant dressé contre le pouvoir.
Ny Aina Rahaga