Grand Sud – Un journaliste du New York Times en découverte
Un journaliste de renom du New York Times a fait récemment le voyage à Madagascar et s’est rendu dans le sud du pays où 850 000 personnes environ souffrent de la sécheresse. Ces lieux ont été spécialement choisis de par le fait que des organisations, financées par l’USAID, apportent de la nourriture et une aide d’urgence à une population affamée qui en a désespérément besoin. Il y a notamment la Catholic Relief Services, ADRA Madagascar et le Programme alimentaire mondial Madagascar. Dans son article, le journaliste Nicolas Kristof note la période extrêmement longue de disette qui afflige les familles qui ne mangent plus que des fruits de cactus, très pauvres en valeur nutritive, ou mélangent du calcaire ou de la cendre avec de l’eau pour en faire du bouillon. « Les enfants sont maigres et ont un aspect fragile, leur ventre distendu par la malnutrition », telle est la réalité peinte par ce journaliste venu de l’autre bout du monde. En effet, cela fait trois ans que le sud subit de plein fouet la pire sécheresse qui affecte la région, en 35 ans, due en partie aux effets du réchauffement planétaire.
Politique de l’autruche
Cette nouvelle couverture médiatique sur cette partie de la Grande île marque l’étendu des dégâts. Pourtant, devant un tel intérêt, les autorités étatiques ne manquent pas de faire la politique de l’autruche, laissant les partenaires techniques et financiers faire en grande partie les tâches. Heidi Yanulis Photography était du voyage et les images qu’elle a prises décrivent la situation déchirante et alarmante dans la région. En effet, même si l’article n’est prévu sortir que dans le courant de cette semaine, une vidéo émouvant a déjà été rapportée par ces reporters. A travers les images, on y voit une terre aride, des enfants au corps déformés par la malnutrition et des images aussi choquantes les unes que les autres. Et comme la région entre juste dans la saison maigre et que les pluies soient déjà en retard de 7 à 8 semaines, le danger et les difficultés qui menacent la population du sud restent très élevés.
Recueillis par S.K.