L’Organisation non gouvernementale (ONG) Gender Links projette, dans son objectif pour 2015, d’intégrer 50% des femmes dans le domaine politique. Financée par l’Union européenne (UE), Gender Links a lancé officiellement le projet « Femmes et élections communales », hier en présence du représentant de l’UE, Pablo Isla Villar, ainsi que celui du ministère malgache de la Population et des Affaires sociales. Pour Gender Links, la participation des femmes dans toutes les instances de prise de décisions est cruciale pour un développement inclusif et durable vu que les femmes constituent la moitié de la population. On sait déjà les qualités des femmes par rapport aux hommes pour réaliser quelque chose mais concernant le problème de proximité dans le quotidien, par leurs pratiques, les femmes sont beaucoup plus informées. Effectivement, la représentation des femmes dans ces postes reste encore très faible et continue tend même à diminuer. Selon les chiffres avancés par Gender Links, seulement 4,46% des femmes sont Maires, 6,03% conseillères municipales/communales et 2,6% chefs-Fokontany en 2008. Selon la représentante de Gender Links, Ialphine Papisy, « les élections communales à venir s’avèrent opportunes pour promouvoir la participation des femmes dans la vie politique ». Ialphine Papisy a tenu à expliquer que le projet ne nécessite pas que la sensibilisation des femmes à postuler les postes à responsabilités mais également celle à participer massivement aux élections.
Seize Communes bénéficiaires
Le projet prévoit le renforcement de capacités des femmes et l’intégration de l’approche genre dans 16 Communes de 4 Régions de la Grande Ile, à savoir Melaky, Diana, Androy et Anôsy. « Nous avons choisi ces 4 Régions du fait que les 2 premières possèdent le taux de participation féminine le plus élevé, tandis que les 2 dernières détiennent le taux de participation le plus bas », a expliqué Ialphine Papisy. Plus de 640 femmes potentiellement candidates maires et conseillères seront formées pour les prochaines élections communales. Gender Links compte organiser une formation pour les formateurs qui mettront en œuvre le projet dans les zones d’intervention. De son côté, le ministère de la Population et des Affaires sociales sollicite un élargissement du projet, ainsi que la contribution de tous les partenariats tant sur le plan technique que financier.

Vahatra Ny Aina