Toamasina – Assainissement de la ville
Depuis l’année 2016, la population malgache a dû faire face à de nombreux problèmes. On peut parler, entre autres, de délestage, de bandits, d’accidents graves, de mauvaise gouvernance et, par-dessus tout, de l’injustice à l’égard des plus démunis dans le projet d’assainissement de la commune urbaine. A ce sujet, les marchands ambulants de la ville d’Antananarivo ont bataillé durant des mois contre les agents de la Cua. Chaque jour, plusieurs vendeurs à la sauvette du côté d’Analakely se livraient à des parties de cache-cache quotidiennes au moment du passage du minibus bleu de la Cua. Des coups provenant de ces agents communaux et des marchandises confisquées ont été maintes fois dénoncés, et les plaintes s’entassaient chaque jour. Depuis le début de cette année, c’est au tour de la commune urbaine de Toamasina (Cut) de rendre la vie dure aux habitants de la ville. En effet, il a été constaté que les agents de la Cut ont reçu pour mission de démolir toutes les habitations se trouvant sur les espaces verts, celles qui ont été construites illicitement sans autorisation de la commune elle-même. Les taxiphones et autres petits magasins établis sur les trottoirs ne dérogent pas à cette nouvelle mesure.
Côté corruptible
Le mardi 10 janvier 2017, quelques éléments de la Cut sont descendus à Mangarano afin d’accomplir leur mission. Et selon les habitants, ces gros bras ont fait leur travail sans la moindre pitié. Mais certains propriétaires auraient proposé un arrangement pour que leurs habitations soient épargnées. Il s’agit là, bien entendu, d’offrir une somme d’argent importante. Encore une fois, le côté corruptible des autorités malgaches refait toujours surface à un moment ou à un autre. Le gouvernement actuel fermerait-il les yeux, une fois de plus, face à ces agissements indignes ou est-ce que le comportement de ses agents lui échappe totalement ? En tout cas, la population malgache réitère chaque jour ses plaintes à ce sujet. Les agents de circulation sont d’ailleurs les premiers concernés. Un conducteur de moto, dont les papiers étaient apparemment en règle, aurait été victime de l’abus de pouvoir de la part de l’un d’eux cette semaine dans la ville d’Antananarivo. D’après ce motard, le prétexte d’un faux papier aurait été évoqué par l’agent en question et il devait payer une somme extravagante pour que le délit passe inaperçu. Ni vu, ni connu !
Athanase