Ambohidahy – Discorde entre policiers et fonctionnaires
Trouver une place de stationnement en ville est un vrai calvaire. Si pour Analakely et ses environs, la population s’est finalement résolue à payer grassement la société Easypark, le problème persiste encore pour le reste de la capitale. Le nombre de véhicules circulant à Antananarivo a, depuis longtemps, dépassé la capacité d’accueil des infrastructures présentes. Résultat, le trafic est considérablement ralenti et aux heures de pointe, les véhicules avancent de 5 mètres par minute. Pour ne rien arranger, les trottoirs sont assaillis par les marchands ambulants. Et quand ce n’est pas le cas, les voitures s’y mettent, forçant ainsi les piétons à marcher sur les chaussées. De ce fait, le nombre d’accidents se multiplie même s’ils ne sont que rarement fatals dans le centre ville. Généralement, il s’agit d’accrochage entre voitures et les dégâts sont ainsi matériels. Dans le but de rendre la circulation plus fluide, la police nationale et sa consœur municipale ont décidé de réprimander tout conducteur se stationnant sur des emplacements interdits, c’est un élémentaire du code de la route, certes, mais qui n’a jamais été réellement respecté.
Têtes brûlées
En début de semaine, des éléments de la police municipale ont surveillé le côté droit de la rue d’Ambohidahy, celle reliant Anosy à Analakely. Des employés du ministère de la Santé avaient pour habitude de se garer sur ce trottoir et les agents de la police municipale ont bien essayé de les en dissuader mais sans succès. Il est vrai que face à des gros bonnets roulant en 4×4, ces derniers ne font pas le poids. Dès lors, la police nationale a pris le relais. La même situation s’est reproduite, ces têtes brûlées refusaient de coopérer mais cette fois-ci, les policiers ont su se montrer persuasifs. Ce trottoir est maintenant la propriété des piétons. Mais la grogne des employés de ce ministère se fait de plus en plus pressante, eux qui sont obligés d’aller à Analakely pour y déposer leurs voitures puis de refaire le trajet inverse à pied en passant sous le tunnel d’Ambohidahy, qui est soit dit en passant irrespirable. Sans compter que ces derniers portent souvent une certaine somme d’argent et des dossiers importants dans leurs mallettes alors que les pickpockets sont à l’affût. Mais en même temps, le trafic est plus fluide depuis la prise de cette mesure. Reste à savoir qui aura le dernier mot.
Ny Tsiky R.