Madagascar est un pays qui attire tout scientifique qui se respecte. Avec sa faune et sa flore, son paysage, et sa situation géographique, la Grande île fait rêver les chercheurs en tout genre. C’est à cet appel que quatre jeunes étudiants y ont répondu. En effet, un étudiant en paléontologie, Antoine Heurtel, prépare une expédition scientifique de six semaines dans le massif très reculé du Makay à Madagascar. Ils sont issus de l‘Université parisienne Pierre et Marie Curie, qui n’est autre que la plus prestigieuse université de France, si on ne se réfère qu’aux études scientifiques. Une preuve que ces jeunes étudiants sont parmi les meilleurs dans leurs domaines. En tout, ce seront six semaines d’expédition dans l’une des régions le plus difficiles d’accès, qu’est le massif du Makay, s’étendant près de 50 sur 150 km au sud-ouest de l’île de Madagascar. Avec un voyage prévu se tenir du 23 juillet au 3 septembre, ces cinq étudiants en master sur l’évolution et la paléontologie, préparé en alternance avec le muséum d’histoire naturelle, vont vivre un trek scientifique.

Préservation

Sur place, leur mission, initiée par l’association Naturévolution, sera de mieux connaître la faune et la flore de cette région. Et parallèlement de découvrir de nouvelles espèces. L’isolement géographique du site et la protection par une barrière géologique naturelle ont contribué à la préservation de nombreuses espèces endémiques. Mais pour ces jeunes, prêts à faire des milliers de kilomètres, la préservation de la faune et de la flore exige aussi de les connaître. D’ailleurs, Antoine Heurtel explique que « Mieux protéger le site passe par sa connaissance et un inventaire des espèces que nous devons poursuivre. Il faut savoir que 75% des espèces de ce massif n’existent nulle part ailleurs dans le monde. » Chaque étudiant aura son propre domaine d’expertise. Il y aura, entre autres, l’étude des lémuriens, la paléontologie, et avec d’autres spécialistes reconnus, ils feront l’inventaire et la collecte entomologiste, l’inventaire des fougères et l’observation des carnivores malagasy.

Seheno Kely