Il fallait bien s’attendre à ce que l’Union des coopératives de transport urbain (Uctu) réagisse et remette sur la table cette histoire d’augmentation de frais. Pour rappel, cette possible hausse avait déjà été évoquée au mois de juillet de l’année dernière, soit il y a près de six mois déjà. La raison en était que le gouvernement avait promis une subvention aux transporteurs face à une flambée constante des prix du carburant. Une hausse qui, selon les transporteurs, pouvait les mettre en faillite sauf bien évidemment s’ils augmentaient le frais de transport. Aussi, la décision d’augmenter le ticket de bus à 500 Ariary devait être appliquée le 4 octobre 2016. Ce qui ne s’est pas fait du fait que les tenants du pouvoir ont promis de payer les compensations dues aux transporteurs. Le fait est que jusqu’à aujourd’hui, le gouvernement ne s’est toujours pas acquitté de sa promesse, alors que le paiement devait s’effectuer pour la période de novembre 2016 jusqu’en avril 2017. Et pour cette durée, le gouvernement aurait du payer une somme totale de 12 milliards d’Ariary selon ce qui était convenu au mois de septembre. Mais jusqu’à maintenant, les transporteurs n’ont pas reçu un sous de la part des dirigeants en ce qui concerne cette compensation. Aussi, l’Uctu a décidé de fixer une nouvelle date butoir pour la hausse du frais de transport qui sera effective à partir du 24 janvier prochain.

Quelle alternative ?

La question qui se pose à ce jour est celle de savoir quelle nouvelle parade les tenants du pouvoir trouveront-ils cette fois. Ou quelle autre alternative sera proposée aux transporteurs afin de maintenir encore le prix du ticket de bus à 400 Ariary ? Pour rappel, le 4 octobre de l’année dernière, la majorité des coopératives desservant la capitale avaient déjà appliqué la hausse. Seul un petit nombre d’entre eux ont maintenu ce jour-là le frais à 400 Ariary. Après des négociations, ces derniers ont accepté de remettre l’ancien tarif. Mis à part cette compensation, le régime avait également essayé de mettre en place un genre de ticket électronique sans grand succès et déploré par les transporteurs du fait que le projet en était resté au stade d’essai. Pourtant, cette fois-ci, il semble évident que le régime soit à court de proposition et à moins d’un miracle, le 24 janvier prochain, le frais de bus passera bien à 500 Ariary.

Ny Aina Rahaga