Le carnage des nationalistes malgaches qui a débuté le 29 mars 1947 jusqu’en 1950 n’a quasiment rien changé sur la situation économique et sociale du pays. Au contraire, Madagascar devient, 70 ans plus tard, l’un des pays les plus pauvres du monde.

Le mouvement nationaliste malgache du 29 mars 1947 célèbre cette année son 70è anniversaire. Même si le thème et les programmes ne sont pas encore définis, les autorités compétentes promettent que cet évènement sera hors du commun. Même cas chez les partis politiques de l’opposition qui se préparent déjà à une célébration de grande envergure.

L’idéologie de l’opposition se concentre déjà sur la poursuite de la lutte pour la liberté et de l’indépendance. Certes, le pays a traversé plusieurs crises à caractère violente, mais tout cela n’a jamais abouti à une véritable indépendance. Le parti Otrikafo a précisé que Madagascar n’a jamais été dirigé par les nationalistes. Il a rappelé que ceux qui sont arrivés au pouvoir depuis 1960 n’ont pas participé à la résurrection de 1947. Comme mot d’ordre, l’Otrikafo invite la population à continuer la lutte. Une position, déjà annoncé par plusieurs personnalités politiques de l’opposition, qui rappelle sans cesse que les mouvements populaires de 1972, 1991, 2002 et 2009 n’ont pas encore abouti à la libération totale du pays.

Manifestations nationalistes violentes

Reste à savoir quelle procédure useront les nationalistes pour libérer le pays sous la domination néocolonialiste de la communauté internationale.  En effet, avec la promesse d’aide et d’investissement de 10 milliards de dollars, les partenaires techniques et financiers vont renforcer leur monopole de pouvoir sur Madagascar. L’Etat actuel ne pourra rien faire pour conserver son indépendance puisque la réalisation de tous les projets de développement dépend entièrement des aides extérieures.

La situation politique actuelle risque de conduire à des manifestations nationalistes violentes qui pourront conduire à la réclamation du départ des dirigeants et l’organisation d’une élection présidentielle anticipée. En effet, une grande partie de la population en a déjà assez de la mauvaise gestion du pays. Le délestage, l’octroi des terres ancestrales aux étrangers, l’insécurité, la pauvreté, l’inflation, la corruption, les abus de pouvoir,…constituent des paramètres non négligeables qui enflamment le sentiment nationaliste des malgaches.

Dom