Un projet exceptionnel ayant vu le jour l’année dernière, le Prix des arts contemporains malgaches (Paritana) contribue à l’épanouissement de la dynamique créatrice de l’artiste malgache tout en l’aidant à se faire connaître à l’international. Initié par l’association du même nom et fondé par Eric Dereumaux, galeriste et passionné d’art, ce prix a comme devoir le rehaussement de l’art contemporain malgache dans toute sa splendeur. « Nous voulons préserver un horizon de pratiques le plus large possible : dessin, peinture, sculpture, photographie, bande dessinée, art vidéo, art digital … Pour cela, l’idée d’un prix sous la forme d’une résidence longue de trois mois suivie d’une exposition dans un cadre international nous a paru la meilleure solution pour commencer, afin d’intégrer les réseaux internationaux de l’art contemporain. L’objectif du prix est de créer une émulation artistique et ainsi participer au dynamisme d’une scène artistique qui demeure mal connue en dehors de ses frontières. De grands partenaires comme la Cité internationale des arts de Paris, la Fondation H en la personne de Hassanein Hiridjee et Air France nous ont suivi et permis la mise en place de ce prix », confie l’initiateur du projet.

Résidence et rencontres

Pour cette première édition, 87 artistes ont postulé alors que 200 créateurs ont été enregistrés dans la Grande Ile. Les lauréats du concours ont été annoncés jeudi dernier au Citizen Isoraka. Il s’agit de Temandrota pour le prix Paritana, Zo pour le prix d’aide à la création Paritana et Rina Ralay Ranaivo pour la mention spéciale Paritana.  « La diversité et la qualité des productions nous promettent un bel avenir pour les prochaines éditions et, par là même, la reconnaissance de votre création au niveau national et international. Nous invitons déjà les artistes malgaches à participer à la prochaine édition », continue t-il. Ainsi, une exposition avec les deux derniers gagnants sera au menu. Temandrota, le lauréat du prix Paritana, de son côté, participera à la résidence qui durera 3 mois au Cité international des arts. Prévue se tenir au mois de mars, cette rencontre mettra Madagascar en avant. Une table ronde avec des professionnels de  l’art (critiques d’art ou collectionneurs) sera  d’ailleurs au programme. « Je suis content de voir la chance qui me sourit, de pouvoir faire les choses à ma manière et pensées à ma manière. Parce que ceci est ma raison d’être, avant je ne pensais pas que la peinture m’emmènerait loin, à faire des rencontres dans le monde. Pourtant c’est le cas, et je remercie les organisateurs », s’est réjoui le plasticien Temandrota.

T.A.