Le président malgache, Hery Rajaonarimampianina, ne s’est pas déplacé au Mali pour participer au 27è sommet-France-Afrique. Pourtant, le locataire d’Iavoloha n’a presque jamais raté ce genre d’événement depuis son accession au pouvoir. Cette situation titille la curiosité de la population en général et de l’état-major politique en particulier. Dans la logique, le président devrait être préoccupé par d’autres priorités, notamment les affaires nationales qui l’empêchent d’être absent du pays. En effet, ces derniers jours, les problèmes sociaux se multiplient et commencent à se répercuter sur la stabilité du régime. Délestage irrémédiable, hausse du frais de transport, insécurité, menaces de grève  ainsi que les impacts des catastrophes naturelles comme l’inondation dans le sud, la sécheresse et le séisme dans le centre du pays nécessitent des solutions immédiates pour éviter une explosion sociale.

Dans le domaine purement politique, le marchandage concernant la nécessité d’un remaniement urgent empêche le pouvoir exécutif de travailler convenablement puisque les ministres et hauts employés de l’Etat craignent de perdre leurs places.  Si le Premier ministre n’a pas démenti fermement la possibilité d’un remaniement, le chef de l’Etat, quant à lui, a déjà soufflé lors de son discours de présentation de vœux à Iavoloha l’existence de traitres au sein du régime. Si le numéro un malgache veut réellement aller de l’avant, il doit impérativement se débarrasser de « ses traitres » en procédant au remaniement. Pour une vision touchant la relation internationale, le président devrait être conscient des jeux hypocrites de ses homologues africains. Les sommets du Comesa et de la Francophonie qui se sont déroulés à Madagascar l’année dernière ont prouvé que les dirigeants africains n’accordent aucune importance à la Grande île. C’est peut-être pour cette raison qu’ils n’étaient pas venus en nombre à Madagascar.

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