Sommet France-Afrique – Où se situe l’intérêt du pays ?
Le 27ème sommet France-Afrique a débuté hier à Bamako, la capitale malienne, et prendra fin ce jour exactement. Pour cette édition, le thème ou plutôt les thèmes choisis étaient « le partenariat, la paix et l’émergence ». Madagascar, bien évidemment, a choisi de participer à cette rencontre et le Premier ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier se trouve lui-même à la tête de la délégation malgache à Bamako. Selon les informations recueillies auprès du Palais de Mahazoarivo, le choix du triple thématique découle de la situation actuelle de l’Afrique dans sa multiplicité intégrant aussi la situation malgache. En premier lieu, le continent est en pleine croissance ou du moins commence à démarrer son développement. En second lieu, la plupart des pays qui connaissent la plus forte croissance économique dans le monde sont africains. Et enfin, les Etats africains doivent assurer un développement économique équitable qui profiterait non seulement aux chiffres au niveau macroéconomique mais également en termes réels sur les conditions de vie de la population. Aussi, l’objectif premier de ce sommet est de faire émerger de nouvelles mesures afin de favoriser l’éducation et la formation professionnelle, l’innovation et la numérisation pour permettre la diversification économique, l’accès au financement et la transformation économique. Le sommet France-Afrique semble être une opportunité pour de nombreux pays tels que le nôtre si l’on se réfère à cela. Toutefois, Madagascar a déjà reçu en 2016 quelques sommets internationaux de ce genre et d’envergure plus considérable même, en l’occurrence le sommet du Comesa ou encore le sommet de la Francophonie. Pourtant, le fait que la Grande île ait pu organiser ces deux grands rendez-vous plus ou moins importants, respectivement sur la scène régionale et internationale, n’a rien apporté de réellement bénéfique et de concret pour son développement et le bien-être de ses citoyens. Le constat de ces derniers est en effet sans équivoque et la tenue de ces deux sommets n’a impacté en rien leur vie, malgré les dépenses faramineuses faites par l’Etat. Aussi, on se demande quel intérêt le pays pourrait-il tirer de ce sommet de Bamako.
Régis Kabary