La recrudescence des attaques de bandits depuis quelques années est un véritable fléau pour la population malgache, et ce dans presque toutes les régions de Madagascar. Si le rôle des agents des forces de l’ordre est avant tout de protéger la population, ce n’est pas ce qui se produit réellement au pays. En effet, il a été plusieurs fois constaté que les agents en question sont loin de se préoccuper du sort de la population. Leur inertie dans le cadre de l’affaire Soamahamanina en est la preuve vivante. « On ne se sent plus en sécurité », avait d’ailleurs affirmé l’un des manifestants qui s’étaient regroupés devant le commissariat de police de Mangarano, dans la ville de Toamasina, jeudi dernier. Cela, en vue de protester contre le mauvais résultat du travail des agents des forces de l’ordre. Et voilà qu’hier encore, un vol a été commis sous le nez même des gendarmes d’Ambalavao.

Insécurité

En fait, un cambriolage a été déclaré dans un magasin non loin de la gendarmerie d’Ambalavao. D’après les informations reçues, les bandits se sont introduits en douce dans le commerce en question et ont réussi à dérober une somme de 800 000 Ariary ainsi que trois boites de lait concentré. D’après les occupants des maisons voisines, les gendarmes en poste à côté n’ont rien pu faire pour arrêter un seul de ces malfrats. Ceux-ci auraient –ils passé leur temps à tourner les pouces ? Hypothèse tout à fait plausible étant donné le nombre des bandits et des récidivistes qui se baladent dans la nature actuellement. Pourtant, c’est devenu une habitude d’entendre que les forces de l’ordre procèdent à une enquête sommaire de l’affaire. Recherche qui ne voit souvent aucune issue. Et pour cause, les autorités malgaches, pour leur part, ne font rien pour améliorer les conditions de travail de ces agents de la sécurité publique. L’insécurité est à l’apogée de sa forme à Madagascar, et les responsables à tous les niveaux ne se doutent pas une seconde du calvaire de la population.

Athanase