Malgré l’annonce tonitruante du chef du gouvernement, il y a quelques semaines, et celle du Dga de la Jirama avant-hier, le délestage est toujours bel et bien présent dans tout Madagascar. Pour Tana, l’économie est en train de mourir si le ras-le-bol est général !

Bien sûr, les promesses n’engagent que ceux qui y croient ! Et même si elle vient de la bouche d’un des premiers responsables de la société nationale de distribution de l’électricité. En effet, le Directeur général adjoint du département électricité de la Jirama a claironné sur toutes les ondes et les télévisions de la Capitale, avant-hier, qu’on peut désormais dire adieu au délestage. Le lendemain, il sévit plus que jamais, et ce, plusieurs fois par jour. Pour de très nombreux quartiers de la Capitale, le délestage se pointe au moment où on commence à vaquer aux occupations quotidiennes et bien sûr, le courant électrique ne revient qu’après des heures d’attente. Pour le cas des autres provinces, l’électricité est coupée à la tombée de la nuit pour n’être de retour qu’à l’aube et rebelote à partir de 8h du matin jusqu’à 15h de l’après-midi. Au final, on dit adieu à l’économie de survie : salon de coiffure, atelier de soudure, vulcanisation et réparation de pneu, gargote, épicerie, et entre autres cybercafé.

Villes mortes

Partout, les élèves étudient dans le noir si le chirurgien de l’Hôpital d’Androva, à Mahajanga, travaille  à la lumière de quelques bougies !

En somme, les grandes villes de Madagascar sont presque devenues mortes et il arrive souvent que le jour, personne n’est dans les rues. Bien sûr, il est presque impossible de sortir la nuit à cause de l’insécurité permanente qui règne  partout, dans le milieu urbain que dans le monde rural. Ainsi, le ras-le-bol est général où qu’on soit, d’où la prise de certaines mesures par les responsables étatiques. A Sambava, par exemple, des membres des forces de l’ordre ont été envoyés pour assurer la sécurité des infrastructures de la Jirama. Du coup, les observateurs se sont demandé si des bruits ont couru sur des probables manifestations populaires. Il est vrai que dans les provinces, il suffit d’un rien pour que tout pète. Mais on sait aussi que dans la Capitale de Madagascar, les habitants de certains quartiers, et non seulement des « ambany tanàna », se préparent pour dire tout haut leur écœurement.

J.L.R