Polisin’Ala – Une indemnisation 10 000 Ar/jour
Les grandes étendues boisées dans les parcs ne se surveillent pas d’elles-mêmes. Toujours victimes de contrebandiers, de braconniers et de déforestation à outrance, elles ont besoin d’œil pour les surveiller. Les « Polisin’Ala » sont là pour surveiller les contrées les plus sauvages de Madagascar. A préciser que pour ce travail plus que crucial pour la protection de l’environnement, les patrouilleurs ne reçoivent qu’une indemnité allant de 5 000 à 10 000 Ariary par jour, selon l’éloignement du site. En effet, ils assurent la surveillance à des moments planifiés, inopinés ou en urgence mais non à titre habituel. Bien que le travail se fasse à titre de volontariat, l’indemnisation est faible par rapport à l’enjeu de leurs activités sur le terrain. Ils contrôlent notamment l’usage des ressources forestières afin de préserver la forêt. Depuis quelques années, ces vigiles volontaires assurent la surveillance du corridor forestier qui relie Marojejy, Anjanaharibe Sud et Tsaratànana, sur les Hautes Terres du Nord. C’est donc une activité qui demande beaucoup d’efforts physiques, de patience et de connaissances des lieux. Certains sites à surveiller sont même difficiles d’accès, et rendent donc leurs parcours dangereux. Un aspect que les autorités ne sont pas encore en mesure de prendre en compte, malgré le fait que tous les parcs et aires protégées devraient avoir leurs propres patrouilles et cela à titre régulier et non ponctuels.
Seheno Kely