État de droit à Madagascar – Aucun respect des textes promulgués !
Le caractère sauvage de la population malgache ne cesse de se montrer au grand jour. Cela se manifeste essentiellement par la recrudescence des attaques meurtrières de bandits qui se succèdent depuis des mois ainsi que la vindicte populaire à chaque fois que des voleurs sont pris en flagrant délit. Le terme « État de droit » n’a réellement plus lieu d’être depuis quelques années à Madagascar. Non seulement le gouvernement ne réagit à aucune des menaces qui se présentent dans le pays, mais les agents des forces de l’ordre sont beaucoup moins soucieux qu’auparavant. Certes, les bandits et dahalo ne grouillaient pas comme des mouches il y a dix ans et l’insécurité n’était pas aussi flagrante, mais il y a lieu de rappeler que Madagascar avait déjà promulgué la loi n°2014-035, le 9 janvier 2015, portant abolition de la peine de mort. Ces autorités, censées connaitre la loi au bout des doigts en ne se doutent-elles pas que la vindicte populaire est un aspect à part entière de la peine de mort elle-même ? Ou bien ce texte n’a t-il aucune valeur pour être appliqué à la lettre. Les décès suite à la vindicte populaire se sont beaucoup succédé durant l’année 2016, notamment depuis l’affaire Mananjary. Et cette semaine encore, deux autres voleurs ont également été tabassés à mort dans la région Analanjirofo.
Révolte de la population malgache
Après avoir été pris en flagrant délit de vol de vanille verte dans un champ à Sambolaza, commune de Mahambo, dans la région Analanjirofo, deux individus ont été arrêtés et massacrés par les habitants. Au début, quatre voleurs se sont rendus sur les lieux pour accomplir leur méfait, mais deux d’entre eux ont réussi à prendre la fuite. La population malgache se montre de plus en plus barbare et les justiciers ne valent pas mieux que ces criminels qu’ils exécutent. La situation à Madagascar se détériore d’année en année, la pauvreté est à l’apogée de sa forme et, bien entendu, on tombe comme des mouches dans le pays : soit de faim, soit exécuté par ses semblables, soit abattu par les autorités elles-mêmes. Ces dernières ne sont pourtant pas au-dessus de la loi. Et une loi appliquée, et qui plus est promulguée, se doit d’être respecté par tous. D’autant plus lorsque la Haute Cour Constitutionnelle (Hcc) déclare la décision ainsi que la ratification dudit protocole conformément à la Constitution. C’est le cas de l’abolition de la peine de mort à Madagascar. Tout acte contraire au texte promulgué constitue ainsi une infraction. Les autorités malgaches ont-elles « peur » de la révolte de la population malgache en interdisant, une bonne fois pour toutes, la vindicte populaire ? Même s’il y a des manifestations populaires lorsque les agents des forces de l’ordre refusent de livrer les bandits arrêtés, il ne faut pas oublier qu’en tant que citoyens d’un Etat démocratique, les Malgaches doivent se plier aux décisions prises par l’élu pour qui ils ont, eux-mêmes, voté.
Athanase