Le monde culturel en deuil – Solofo José s’en est allé
Solofo José de son vrai nom Rakotosolofo Joseph a posé sa plume hier à 67 ans. Cela fait plusieurs jours qu’il a été transféré à l’Hôpital de Befelatanana. Il est le deuxième président du Cercle de l’Union des Poètes et Ecrivains Sandratra (1993-2014) après Elie Rajaonarison. Il faisait partie également des membres fondateurs du Cercle Sandratra. Solofo José a été l’un des plus grands noms et une référence du théâtre radiophonique malagasy au sein de la Radio nationale et des radios privées. Les auditeurs de théâtre radiophonique connaissent bien la voix d’or de cet acteur. C’est aussi un grand auteur, plusieurs de ses œuvres ont été jouées dans différentes radios pour ne citer que : « Alan-drain’ialahy sa alan-drenin’ialahy ? » ; « Miverena rahampitso » ; « Ilay moday fony kely » ou encore « Ho fefika ve ? » (1972). Ce grand nom de la littérature malagasy s’inspirait de Dox, J. Joseph Rabearivelo, Randja Zanamihoatra , Paul Eluard , Paul Valéry , Guillevic , Karl Marx , Lénine , et les auteurs « surréalistes ».
Mais il est également un grand écrivain malagasy. Il a toujours continué de poser son empreinte la littérature surtout dans la poésie. Il a commencé à écrire des poèmes, des recueils de nouvelles ou encore des pièces de théâtre radiophoniques depuis 1967. Solofo José avait à son actif quatre ouvrages à savoir, « Angaliantsa » sorti le 27 avril 2013, un recueil de poèmes réalisé avec Toly ; « Inona no miafina eto ? » sorti le 23 novembre 2011 avec Ratsifa en passant par « Fotoana nihantona » le 27 mai 2009 réalisé avec Tahirintsoa et Avelo Nidor ainsi que « Anikantsa » sorti le 24 avril 1996 un recueil de poèmes qu’il a réalisé avec Ialy. Il a également publié un livre éducatif sur la philosophie. Solofo José a reçu différents titres honorifiques à savoir Grand-Officier de l’Ordre National, Commandeur de l’Ordre National, Officier de l’Ordre National Malagasy et Chevalier de l’Ordre National Malagasy. Un dernier hommage sera rendu ce dimanche avant de ramener le défunt au lieu de sa dernière demeure.
Nirina Rasoanaivo