Changement climatique – Le manque d’eau s’ajoute à la pauvreté
Voilà des mois que le problème du délestage persiste à Madagascar. Des années pourtant que les responsables de la météorologie du pays réitèrent leur mise en garde en ce qui concerne les changements climatiques et leurs impacts négatifs sur la société. Cependant, les autorités malgaches n’avaient pas jugé bon d’en tenir rigueur. A cet effet, la population malgache dans pratiquement toutes les régions de Madagascar souffre actuellement de pauvreté, du manque d’eau permanent ainsi que du phénomène de délestage continu. Les responsables de la Jirama commencent déjà à prévenir sur la nécessité de l’eau qui reste, c’est-à-dire de n’utiliser l’eau potable que pour les besoins essentiels et à diminuer ainsi autant que possible les besoins secondaires, comme le remplissage de piscine, l’arrosage des espaces verts ou des jardins ainsi que les lavages de véhicule, etc. Prévention qui porte à croire que la situation risque de devenir de plus en plus grave. En effet, le délestage n’est plus le problème majeur de la population étant donné que l’eau se fait également de plus en plus rare, et cela a été constaté dans plusieurs quartiers de la ville d’Antananarivo, ainsi que dans quelques autres régions de Madagascar.
Priorités
D’après les informations reçues auprès des responsables de la météo Madagascar, le problème du manque d’eau constaté dans le pays n’est pas apparu du jour au lendemain. Au contraire, c’est la conséquence de plusieurs imprudences effectuées depuis des années et dont la pratique n’a cessé le moins du monde. C’est le cas non seulement du non respect de l’environnement lui-même, mais par dessus tout de la pratique incessante du tavy ou de la culture sur brûlis à Madagascar. Plusieurs incendies liés à la culture sur brûlis avaient effectivement été déclarés dans diverses régions de Madagascar depuis quelques mois, voire quelques années. Les autorités malgaches n’avaient pas jugé nécessaire de prendre des mesures radicales contre cette pratique et voilà le résultat. Le manque d’eau devient de plus en plus flagrant et toutes les activités de la population stagnent à rien. En effet, certains sont dans l’obligation de stopper leur travail au moment du délestage, les agriculteurs et éleveurs ne savent plus où donner de la tête. Rien ne va plus dans ce pays réputé autrefois pour être fait de vert étant donné la diversité de sa faune et flore. Une fois de plus, il a été constaté que les priorités des autorités diffèrent complètement de celles des besoins réels de la population malgache.
Athanase