Ilakaka Ampandramitsivala – Une carrière et des jeunes exploités
Décidément, les activités d’exploitation à Madagascar ne cessent de causer des problèmes, surtout au détriment des nationaux. Cette fois, des jeunes regroupés au sein d’une association dénommée « Gros Bras » dans la province de Fianarantsoa en sont les victimes. Et comme d’habitude, une exploitation effectuée par des étrangers se trouve à la source du problème. Actuellement, une société étrangère dénommée Godona exploiterait une carrière sise à Ampandramitsivala, dans le district d’Ilakaka. Plus précisément, il s’agit d’une exploitation de saphir opérée par ladite société. Selon les infirmations recueillies auprès des jeunes de l’association « Gros bras », la société aurait découvert et pu exploiter la carrière grâce à leur aide. Cependant, peu de temps après, ces étrangers se seraient détournés de ces jeunes et exploiter la carrière eux-mêmes. Un dénommé Rivo, ancien membre de l’association « Gros bras », les aurait aidé dans la réalisation de ce projet. Aussi, ces jeunes issus de la province de Fianarantsoa se considèrent comme ayant été trompés et exploités au seul bénéfice de cette société étrangère. D’autant plus que quelques conseillers au niveau de la présidence seraient impliqués dans cette affaire, ce qui a permis et facilité l’accès et l’appropriation par la société Godona de la carrière d’Ampandramitsivala. De plus, selon toujours ces derniers, la carrière aurait produit pas moins de 12 kilos de saphir en seulement deux mois d’exploitation. Aussi, face à cette situation, l’association en appelle à la bienveillance des dirigeants actuels afin de résoudre le problème au plus vite et de clarifier la situation. Ceci avant qu’eux-mêmes prennent en main le problème, ce qui risquerait de provoquer des troubles à Fianarantsoa et à Ilakaka. Selon Bekamisy, porte-parole de l’association « Gros bras », aucun responsable local ni « ray aman-dreny » n’ont répondu à leur appel, provoquant ainsi leur colère. En plus de cela, Bekamisy et ses collègues dénoncent le fait que la société Godona et ses dirigeants essaient de semer la division au sein des habitants à coup de billets de banque. Un autre cas d’exploitation des richesses nationales qui vient rallonger une liste déjà longue. Pourtant, rien ne garantit que les autorités répondent à l’appel de ces derniers qui cherchent avant toute autre action, à résoudre le conflit paisiblement.
Régis Kabary