Soamahamanina – L’Etat refuse d’annuler le permis d’exploitation
L’Etat malgache par le biais du ministère des Mines refuse d’annuler le permis d’exploitation aurifère à Soamahamanina. Comme cause, les dirigeants se cachent derrière le respect de l’Etat de droit. En effet, l’annulation du permis serait régie par une loi en vigueur que l’Etat ne peut pas ignorer. Le ministre des Mines a expliqué que seulement deux conditions peuvent aboutir à l’annulation du permis. Il s’agit du non paiement de la redevance et /ou d’un autre fonds. Or, l’entreprise chinoise aurait toujours respecté ces deux conditions. Comme solution, le ministre de Mines propose la révision du code minier afin de contourner les exigences de la loi en vigueur.
Pour le moment, l’affaire Soamahamanina est loin de se dénouer puisque d’un côté, la population locale et l’opinion publique réclament le départ définitif des chinois et l’annulation sans conditions de leur permis d’exploitation de l’or malgache. D’un autre côté, l’Etat n’ose pas prendre de décision allant dans le sens de satisfaire l’exigence du peuple malgache. L’unique pas vers l’apaisement reste la suspension de l’exploitation mais cela risque de ne pas durer puisque tôt ou tard, les Chinois vont revenir pour explorer la moindre poudre d’or de Soamahamanina.
Le bras de fer provoqué par le refus de la population de l’octroi de permis d’exploitation de la richesse minière du pays aux investisseurs étrangers devient l’une des premières causes de la révolte populaire. Et cela commence à se développer à travers toute l’île. Soamahamanina reste le pionnier mais plusieurs autres foyers de tension couvent et risquent à tout moment d’éclater si l’Etat ne prend pas de mesures allant dans le sens de calmer l’opinion populaire. L’affrontement mortel entre les éléments de la gendarmerie nationale devrait être une preuve indiscutable sur la ‘‘délicatesse’’ de la crise des exploitations minières à Madagascar.
Dom