Les dahalo ont pour habitude de venir tout saccager, prendre ce qu’ils veulent et aussitôt repartir. Il est rare qu’on leur fasse opposition vu leur nombre et les armes qu’ils ont en leur possession. Les gendarmes n’interviennent généralement que lorsque les bandits ont accompli leurs méfaits et prennent la fuite. Et c’est seulement après qu’ils prennent ces bandits de grand chemin en chasse. Mais face à la recrudescence de ces actes criminels, les paysans les plus fortunés s’équipent maintenant d’armes à feu pour préserver leur vie et celle de leurs proches ainsi que leurs avoirs. Dans la nuit du vendredi 13 janvier, un groupe armé est venu dans le quartier de Maritampona, commune rurale d’Antsangasanga, dans le district d’Ambatondrazaka dans le but de voler toute la fortune d’un propriétaire terrien logeant dans cette localité. Mais ce dernier n’était pas encore couché lorsque les bandits ont tenté de forcer l’ouverture de la porte de sa maison. Il a alors pris son fusil et a tiré sur les malfrats. L’échange de coup de feu a duré une dizaine de minutes et les dahalo ont finalement abandonné l’idée de pénétrer dans le domicile. A la place, ils ont décidé d’incendier la maison et ce à l’aide d’une botte de paille se trouvant non loin de là. Pour empêcher les voisins d’intervenir, les bandits ont bloqué toutes les portes avec de grands blocs de pierre. Voyant le feu ravager la maison, ils sont alors repartis. Résultat de cette attaque : le propriétaire a été grièvement brûlé, sa femme, quant à elle, a reçu une balle dans la poitrine, mais la blessure n’est pas trop grave. Malheureusement,  leur demeure a été réduite en cendres. Les blessés reçoivent actuellement des soins au grand hôpital d’Ambatondrazaka.

N. R