Bande des 7 – Le ministère de la Justice tire sur la Police nationale !
La direction de la communication de cette institution a tenu à apporter de plus amples renseignements sur les individus récemment arrêtés et mis sous mandat de dépôt qui ont été regroupés dans ce que la Police a appelé la bande des 7. En réalité, il s’agit de rigoureuses rectifications et par conséquent, le ministère de la Justice conseille la Police nationale de bien recouper ses informations !
Rappelons que la semaine dernière, le Commissariat central de Tsaralalàna a fièrement montré des bandits arrêtés dans le cadre d’une opération menée. La troupe a même pris le surnom de « Bande des 7 » dont l’un des membres est tombée sous les balles des policiers lors d’une course-poursuite du côté d’Androndra le mardi 10 janvier 2017. Par contre, 5 autres dont une femme, ont été arrêtés à des endroits différents et ils ont été en possession de quatre pistolets, de deux armes blanches et des matériels de cambriolage. Selon le rapport du Commissaire central, l’un d’entre eux est un repris de justice ayant déjà purgé une peine de 10 ans tandis que deux autres devraient encore rester en prison pour un bon bout de temps. Ces derniers ont eux aussi écopé chacun d’une peine de 10 ans. Pour beaucoup, l’insinuation est claire et la police nationale pointerait du doigt l’administration pénitentiaire qui est une direction générale au sein du ministère de la Justice. En tout cas, tout le monde est étonné de ces tirs à balle …réelle, notamment venant d’un corps qui travaille étroitement, et ce, tout au long de l’année, avec l’autre. Et comme il fallait s’y attendre, la réponse de la bergère ne s’est pas fait non plus attendre, et en somme, le temps de réunir tous les dossiers et de trouver le moment stratégique pour bien frapper.
Bonne conduite
Hier, le ministère de la Justice, à travers sa direction de la communication, est convoqué la presse pour donner de plus amples détails et corriger certaines affirmations de la déclaration de la police nationale concernant sur cette affaire. Pour la Justice, les individus cités ne sont plus en prison pour deux raisons distinctes : l’un a déjà achevé complètement sa peine tandis que les deux autres ont effectué leur main d’œuvre pénale ou Mop. Aucun d’entre eux n’est détenu à la prison d’Antanimora et n’est un évadé. Pour bénéficier de cette dernière mesure moins restrictive, le premier point à retenir reste la très bonne conduite du concerné dans une maison carcérale. Et précisément pour l’un de ces deux derniers, il a été arrêté le samedi 07 janvier 2017 puis était gardé dans les cellules du Commissariat central jusqu’à son déferrement quelques jours plus tard. Dans ce cas, il ne pourrait pas faire partie de cette bande après laquelle la police a lancé une recherche active le mardi suivant son arrestation, selon Jérémie Napou, le directeur de la communication du ministère de la Justice. Voilà une précision que les journalistes n’ont pas pu obtenir mais qui aurait dû provoquer de nombreuses questions. Ainsi, cette dernière institution a invité la Police nationale à bien recouper ses informations avant de les balancer à la presse. Un conseil, que somme toute, devrait suivre de nombreux départements publics à Madagascar !
Vladimir Illitch