Entretien des parcs nationaux – Enjeu des visites touristiques
La recrudescence de l’insécurité durant l’année dernière a touché tous les secteurs d’activités dans le pays. Malgré des pertes considérables dans le secteur tourisme, les parcs nationaux de l’île ont pu ravir de nombreux touristes en 2013. De plus, des mesures ont été prises pour renforcer la sécurité des groupes de visiteurs dans les parcs, notamment l’accompagnement des gendarmes. Pour le cas du parc national d’Ankarafantsika, celui-ci a enregistré plus de 11 500 visites au cours de l’année 2013. En effet, la visite des parcs nationaux représente un enjeu important pour leur gestion, et la vie des ménages qui s’installent aux alentours. Il est vrai que la majorité des fonds destinés à l’entretien de ces parcs viennent de la caisse de l’Etat et essentiellement des financements des organisations étrangères, seulement la visite des parcs n’en est pas moins. Et à l’heure actuelle, où les tendances mondiales se penchent vers le tourisme durable, les parcs nationaux de la Grande île devraient être de plus en plus attractifs. Avec l’aide des partenaires étrangers, le pays étend actuellement son réseau d’espaces protégés. Dans la loi de finances 2014, la protection de l’environnement et la bonne gestion des ressources naturelles dont la lutte contre l’exploitation illicite des bois précieux, restent une préoccupation majeure pour 2014. Notons que le budget alloué au ministère de l’Environnement et de la Forêt pour 2014 s’élève à plus de 33 milliards d’Ariary. Ces dix dernières années, Madagascar, aidé par la communauté internationale, a investi dans la constitution d’un réseau d’aires protégées terrestres qui compte aujourd’hui 41 aires protégées et couvre environ 1.5 million d’hectares de superficie, soit 3% du territoire national. Ainsi, les études montrent que les bénéfices nationaux de l’éco-tourisme dans les aires protégées sont d’environ 4 dollars par hectare d’aire protégée et par an. Rappelons que depuis la mise en place du plan environnemental dans le pays, les bailleurs de fonds ont largement contribué au financement des aires protégées malgaches. Les dépenses réalisées par le gouvernement malgache pour les aires protégées n’ont représenté que moins de 2% du financement total des aires protégées lors du premier programme environnemental et entre 15 et 20% durant le second.
Recueillis par Riana