Cnidh – Mireille Rabenoro Présidente
Les élections des membres constituant le Bureau exécutif de la Commission nationale indépendante des Droits de l’Homme (Cnidh) se sont tenues ce mercredi 18 janvier 2017, au siège de cette entité aux 67Ha Sud. Le scrutin a été organisé selon les dispositions du règlement intérieur, adopté et signé par les onze membres de l’Assemblée Générale.
Les dix commissaires ayant le droit de vote ont été présents ainsi que le représentant de l’Exécutif, non votant, mais ayant mandant consultatif, selon la loi 2014-007, texte fondateur de la Cnidh. Les résultats des suffrages ont fait élire Mireille Rabenoro au poste de Présidente. Cette dernière représente les associations œuvrant dans la protection des Droits de la femme. Par contre, Rabetokotany Andrianjafindrakoto Mamy, issu de l’Ordre des avocats occupe la place de vice-président tandis que le rapporteur sera Seth Andriamarohasina, représentant de l’Ordre des journalistes de Madagascar (Ojm). Ces trois membres du bureau exécutif ont été élus au second tour et, actuellement, la Cnidh peut entamer les procédures de désignation de son représentant auprès du Haut Conseil pour la défense de la démocratie et de l’exercice de l’Etat de droit (Hcdded).
Rien qu’une formalité
La mission de la Cnidh se focalise sur la promotion et la protection des droits humains. Elle reçoit et examine les plaintes liées aux violations des droits de l’Homme, privilégie une conciliation équitable, ou le cas échéant, saisit les autorités compétentes. Dans la mesure où la situation l’exige, elle peut interpeller l’Exécutif et ses démembrements. La Cnidh a mandat d’apporter à titre consultatif à l’Exécutif , au Législatif , à la Cour Suprême, et à tout autre organe compétent, des avis, recommandations, propositions et rapports portant sur la promotion et la protection des droits de l’Homme dans le pays. Seulement, cette entité n’a été créée que par formalité. Madagascar ayant ratifié les principaux instruments juridiques internationaux des droits de l’homme. Il a donc l’obligation de mettre en œuvre les recommandations émanant des organes de traités et du conseil des droits de l’homme à l’issue de l’examen périodique universel.
De prendre toutes les mesures nécessaires en vue de leur mise en œuvre effective au niveau national, notamment par des réformes législatives, judiciaires ou autres, et la mise en place et l’opérationnalisation d’une Cnidh conforme aux principes de Paris. Mais il reste évident que les droits les plus fondamentaux sont encore ignorés dans le pays, si ce n’est à titre d’exemple l’esclavage qui subsiste bel et bien mais sous d’autres formes, les arrestations arbitraires, et surtout la privation de la liberté d’expression.
Ny Tsiky R.