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Samedi 23 Novembre 2024

ombre

Des noms en révélation d’un état d’esprit

L’un des nombreux chantiers qu’une quasi unanimité reconnait comme la priorité des priorités, puisque ce chantier conditionne la réussite des autres, concerne l’état d’esprit. Tout le monde est concerné en tant qu’acteur d’une élévation de la mentalité d’ensemble mais personne n’est exclu de l’obligation de procéder à sa propre autocritique et d’exclure cette facilité qui consiste à vouloir se placer au-dessus de la masse. Le sujet concerne même et surtout les grands de ce monde. A jeter un simple regard sur la situation dans laquelle se trouve le pays, ceux qui ont fait partie de la classe dirigeante, n’ont fait qu’occuper de grands postes mais n’ont pas fait la preuve qu’ils ont été à la hauteur de cette grandeur. 
On annonce de toutes parts la volonté de procéder à bien de changements, tous déclarent sans complexe la certitude de réussir l’opération avec le même aplomb. Il faut être sérieux, rien ne différencie cette approche de celle qu’ont eue leurs prédécesseurs. La population par une sagesse populaire a l’intuition qu’il faut commencer par un renouveau de la classe dirigeante, ce qui au lieu d’aiguillonner la réflexion a aiguisé l’appétit de nouveaux (jeunes ou vieux) loups. Nombreux ont conclu rapidement et véhiculé l’idée que l’opération se réduisait à une question de personnes, à exclure ou du moins à ne pas penser que l’essentiel consistait d’abord à changer d’état d’esprit. 
Le pays a besoin de bons serviteurs, des meilleurs dans cette spécialité. Cela requiert certes de grandes qualités et compétences, les premières étant l’aptitude et la disposition à servir. Une noble prétention qui requiert à la base une grande humilité. Difficile de vouloir dépasser la contradiction apparente entre noblesse et asservissement. A imaginer qu’un hurluberlu tente un jour de créer un mouvement politique qu’il voudrait appeler « les esclaves du peuple » (andevo ou mpanompon’ny vahoaka) non seulement il n’obtiendrait aucune adhésion de membre, mais il ferait l’objet d’une grande dérision populaire. L’idée a frôlé l’esprit de Monsieur Marc Ravalomanana du temps où il était président, mais évidemment il a interprété autrement l’inspiration qu’il a eue étant loin de soupçonner que cette petite voix qu’il a entendue le concernait pour une vocation, aussi l’a-t-il détournée à la charge des fonctionnaires, qui d’agents de l’Etat devenaient des serfs du peuple. 
Dans l’état d’esprit de ces dames et messieurs qui occupent de hautes fonctions, règne l’idée qu’ils doivent ces postes et responsabilités à leur grand mérite et que les honneurs et les avantages en conséquence leur sont dus. Il est possible qu’ils ont les qualités pour porter l’appellation « Leader », « Master »,  «AS », « Creme » ou autre nom de baptême du genre ronflant, mais à s’être autoproclamés de la sorte, ils ont fait preuve d’une conviction de leur valeur à les placer au-dessus de la masse, un manque d’humilité qui n’a pas attendu d’en faire la preuve. Un excès de suffisance qui cache mal des insuffisances. Maintenant il s’agit de descendre de ce piédestal. Du reste nombreux ne jouaient les durs que dans des arènes de deuxième zone pour ne pas dire dans des basses-cours où même les « coqs salés », (akoholahy masira) épousent de véritables rôles de coq. Mais des coqs à la solde. Lorsque les vrais mâles se montrent les faux coqs en perdent la voix sans même plus parvenir à sonner le clairon du matin. 
Le changement commence. On entend déjà râler les nouveaux de la classe qui espéraient bien compter parmi les apparatchiks pour mener grand train. Est-ce d’abord sérieux que cette annonce d’une révolution quant à une volonté d’entreprendre des restrictions pour diminuer les dépenses et ramener le train de vie de l’Etat à un niveau raisonnable ? Sornettes ! Qui s’autoriserait pareil courage pour prendre une telle initiative téméraire voire suicidaire, ça équivaudrait à une provocation et il est quasi certain qu’une telle initiative susciterait dans l’immédiat une levée de boucliers. Les mieux nantis, ceux qui se sont créé une niche de rentes (peu ou prou moralement correctes) dresseraient presque de suite des herses pour empêcher le passage de telles décisions qu’ils jugeraient perverses voire scélérates. 
Il est encore temps, et il n’est que temps d’opérer le changement. Chacun osant se regarder dans la glace, non pour y voir le reflet flatteur, mais pour interroger le bonhomme ou la bonne femme en face de soi dans le miroir. Ce regard sur soi sans concession autorise à éloigner tout parasite, souvent plein de prétentions, qui ne doivent un semblant de succès même celui d’avoir occupé un poste de ministre et de s’être casé comme parlementaire non élu, qu’à la faveur du système de cooptation érigé en principe durant la Transition, et grâce à un art consommé de passage d’un camp à un autre au prix de renoncement des convictions dit-on de façon erronée ou flatteuse, puisque de convictions ces gens n’en ont pas. On parle bien des mêmes mecs, de ces grandes gueules qui sans avoir eu le courage de se présenter, usent le fond de pantalon sur la moleskine de l’antichambre du Président et qui se scandalisent de ne pas obtenir une seule minute d’entretien.


Léon Razafitrimo

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