Jirama : La population n’a plus confiance
Le démenti du ministre de l’Eau et de l’assainissement à propos du risque de pénurie d’eau potable dans la capitale n’a produit quasiment aucun effet sur l’opinion publique. Hier, la vente de bidons et autres barils susceptibles d’être utilisés comme réservoirs d’eau a encore connu une hausse considérable. Les chercheurs d’eau ont également augmenté de 25% leurs tarifs à cause de la hausse de la demande de la part de leur clientèle habituelle. Pourtant, l’eau dirigée depuis le barrage de Tsiazompaniry a déjà atteint le fleuve de l’Ikopa et est disponible pour alimenter Mandroseza.
Même cas pour l’électricité où plusieurs quartiers de la capitale sont encore victimes des coupures intempestives de courant sans qu’aucun responsable n’ait le courage de prendre des mesures efficaces. Pourtant, après l’obtention de financement de 10 milliards d’Ariary pendant la conférence des bailleurs et d’investisseurs à Paris, les dirigeants ont lancé le défi d’inclure dans leur priorité absolue le développement de la production énergétique.
La gravité de la situation causée par les impacts du changement climatique à Madagascar prouve une fois de plus que les dirigeants ne se sont pas préparés à d’éventuelles catastrophes naturelles à part les cyclones. Face au retard des eaux de pluie depuis le mois de décembre, les tenants du pouvoir n’ont rien fait pour contourner le problème d’approvisionnement en eau. Au contraire, le chef de l’Etat a lancé une campagne de lancement de mise en place d’infrastructure de production d’énergie hydroélectrique à Ambatolampy. L’Etat ne s’est pas également préparé à un risque d’inondation dans le sud de l’île. C’est pour cette raison que la montée des eaux à Toliara a fait des morts et des milliers de sinistrés.
Dom